La journée de samedi dernier, jour de la proclamation des résultats provisoires de l'élection présidentielle de cette année, est à marquer d'une pierre blanche.
Jamais depuis le 26 juin 1960, date annonce de l'indépendance, la pays n'a vécu une telle allégresse, les grandes artères des grandes villes de Madagascar, en particulier celles de la capitale, étaient noires de monde, une foule radieuse qui a tenu à célébrer jusque tard dans la soirée l'évènement.
Les chiffres bien que provisoires, mais peu leur importe , ont satisfait l'électorat venu pour une fois nombreux remplir son devoir sacré de citoyen.
Les chiffres annoncés sont d'ailleurs si éloquents qu'ils justifient l'allégresse populaire constatée. Constatons les ensemble.
On a recensé 11 043 836 inscrits dont 5 119 492 sont allés voter (soit autant sinon un peu plus que la population malgache en 1960 !!) et donc un taux de participation de plus de 46% de quoi faire pâlir de jalousie des grandes démocraties.
Le vainqueur sortant a obtenu 2 856 090 de voix (58,85%) , chiffres qui distancent de loin ceux de son dauphin 697 453 voix (14,40%), écart qui a ravi encore plus la population.
Enfin, on n'oublie pas qu'il a obtenu un million de voix de plus qu'en 2018.
Seul ombre au tableau, les éternels rabat- joies, preuve que le libre jeu de la démocratie existe, pour eux la journée était morose et lugubre, si triste qu'ils sont restés cloîtrés chez eux.
Pour bien faire, ils jouent les cassandres en prévoyant des lendemains difficiles puisque selon eux il y a eu des viols dans le système électoral mais « Honni soit qui mal y pense »comme disent les Anglais.
De leurs avis malveillants le bon peuple n'en a cure car de son côté, il dit ; « Le chiens aboient la caravane passe »
Ces gens doivent marmonner pour relater leur défaite le poème de Victor Hugo : Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine ou plus exactement « Place du 13 mai ! Place du 13 mai ! Morne place »