Madagascar: Contentieux électoraux - Neuf plaintes déposées à la HCC

Un peu moins de 10,8 millions électeurs ont été enregistrés sur les listes électorales a annoncé le président de la Céni malgache mardi 13 juin 2023. Ce dernier a aussi répondu aux critiques et aux inquiétudes concernant le processus de refonte de la liste électorale et le financement de l'élection présidentielle.

L'ambiance post-scrutin s'est calmée alors que le processus électoral du premier tour de l'élection présidentielle approche de son dénouement officiel. Les regards sont tournés vers la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), l'instance judiciaire habilitée à traiter les contentieux électoraux après la saisine de deux candidats.

Depuis hier après-midi, la HCC se trouve au centre de l'attention avec le dépôt de neuf plaintes émanant des candidats Andry Rajoelina et Siteny Randrianasoloniaiko. Ces contentieux électoraux, désormais entre les mains des juges constitutionnels, sont destinés à être examinés dans les jours à venir. Cette étape cruciale, avant la proclamation des résultats officiels prévue le 16 décembre prochain, suscite un intérêt accru parmi les observateurs.

Siteny Randrianasoloniaiko, candidat numéro 13, a soulevé des préoccupations sérieuses en dénonçant des « irrégularités » dans « plusieurs bureaux de vote ». Sa demande de confrontation des procès-verbaux et son appel à l'annulation du scrutin reflètent une atmosphère de tension croissante. Les observateurs, de leur côté, auront également la possibilité de soumettre des recours auprès de la HCC pour faire valoir leurs préoccupations liées aux contentieux électoraux. Mais, jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, ces derniers n'ont pas déposé de recours à la HCC pour dénoncer.

Allégations. La HCC, quant à elle, se retrouve face à une tâche délicate. Avec seulement sept jours pour traiter ces contentieux avant la proclamation officielle des résultats, la pression est à son comble. Cependant, l'annulation du scrutin semble improbable à la lumière des récentes décisions de la HCC, qui ont été critiquées par l'opposition pour leur prétendu parti pris envers le gouvernement en place.

Les opposants décrient la HCC, alléguant un penchant en faveur du pouvoir en place. Ces allégations mettent en lumière les tensions politiques persistantes et la méfiance envers les institutions judiciaires, soulignant la nécessité d'une transparence accrue et d'une impartialité incontestable dans le traitement des contentieux électoraux. La classe politique retient son souffle en attendant les délibérations de la Haute Cour Constitutionnelle, consciente que ses décisions auront des implications profondes sur le paysage politique.

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