Niger: «Appartenir à la famille Bazoum n'est pas une infraction», dit un avocat des proches du président renversé

Mohamed Bazoum , president du Niger

Au Niger, un peu plus de quatre mois après le coup d'État contre Mohamed Bazoum, un avocat du président renversé et de ses proches dénonce une vague d'arrestations et de perquisitions contre des membres de la famille de celui qui avait été élu à la tête du pays en 2021. Maître Ould Salem Moustapha Saïd s'insurge : « Ces arrestations arbitraires et illégales sont inadmissibles et inacceptables, même en période d'exception. »

Au Niger, l'avocat de la famille de Mohamed Bazoum dénonce une vague d'arrestations et de perquisitions contre des membres de la famille du président renversé le 26 juillet 2023.

Maître Ould Salem Moustapha Saïd évoque une dizaine de cas, comme par exemple le frère de l'ex-première dame, Ali Mabrouk, arrêté le 9 novembre à Zinder et toujours en garde à vue à la gendarmerie.

Il cite également des perquisitions au domicile de deux veuves, qui ne sont soumises à aucune procédure judiciaire, et un oncle du président « enlevé » le 26 novembre, et dont personne n'a de nouvelles depuis.

Pour maître Ould Salem Moustapha Saïd, il y a une sorte de « fixation » sur la famille de celui qui avait été élu à la tête du pays en 2021, et une violation de toutes les règles de procédure.

« Appartenir à la famille Bazoum n'est pas une infraction, ce sont des citoyens nigériens parmi tant d'autres, insiste l'avocat au micro de Magali Lagrange. Et si on estime qu'ils sont en conflit avec la loi, il y a des procédures légales ».

Il souligne : « Nous, nous demandons à ce que toutes les procédures légales soient respectées au même titre que tous les citoyens nigériens. Ces arrestations arbitraires et illégales sont inadmissibles et inacceptables, même en période d'exception. Nous avons aussi rappelé aux auteurs des rapts et enlèvements que nous avons déposé des plaintes devant les juridictions. Et quel que soit le nombre d'années, nous allons découvrir les auteurs de ces rapts. »

Maître Ould Salem Moustapha Saïd conclut : « Enfin, nous avons demandé au procureur général de la République de faire tout le nécessaire pour la cessation de toutes ces violences sur les droits de l'homme à l'encontre de la famille du président Mohamed Bazoum. »

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