Afrique de l'Est: Nouvelle tension politique entre Khartoum et l'Igad

Sous l’égide de la Présidence tournante du Chef de l’Etat djiboutien, l’IGAD réussit ainsi l’exploit d’une médiation acceptée par tous les protagonistes de la crise soudanaise.

Khartoum refuse le contenu du communiqué final du 41e sommet extraordinaire de l'Igad, dédié au Soudan, et qui s'est tenu à Djibouti le 10 décembre. Le comité quadripartite pour le Soudan dirigé par le Kenya et son président William Ruto a été accusé par le général al-Burhan de prendre parti pour son adversaire. Khartoum menaçait de se retirer de l'Igad. Elle réitère sa demande de dissoudre ce comité quadripartite et réclame de corriger le communiqué final.

Le ministère soudanais des Affaires étrangères indique avoir refusé le projet du communiqué final du sommet extraordinaire de l'Igad. Selon le ministère, les amendements faits par l'armée à ce projet ont été ignorés. Le chef du Conseil souverain, le général Abdel Fattah al-Burhan a émis des conditions préalables à la rencontre avec son adversaire, comme, par exemple, le retrait des paramilitaires de Khartoum.

Le communiqué de l'organisation régionale pour la Corne de l'Afrique indique que les chefs des pays de l'Igad ont eu un échange téléphonique avec le général Hemedti. Khartoum réplique que c'est uniquement le président kényan qui a échangé avec le chef des paramilitaires et ceci après la fin des travaux du sommet. Cette conversation n'avait donc pas à être mentionnée dans le texte final.

Khartoum déplore également l'ajout de certains paragraphes, comme celui de la participation du vice-ministre émirati des Affaires étrangères, qui était absent. Enfin, pour l'armée, le comité quadripartite « manque de neutralité ». Conséquence, il échoue à réaliser des avancées et à stopper la guerre.

Selon une source bien informée, l'Igad est décidé à reprendre les choses en main, en dépassant ce comité, voire sa dissolution.

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