Le Syndicat Malgache de l'Agriculture Biologique (SYMABIO), en collaboration avec l'Etat et les différents partenaires techniques et financiers, contribuent à faire connaître Madagascar sur le plan international à travers les exportations de ses produits bio.
Madagascar devient actuellement leader mondial en matière d'exportation des produits certifiés biologiques. « Nos exportations sont toujours en progression, dépassant une valeur de plus de 250 millions USD. Près de 350 opérateurs oeuvrant dans les domaines de collecte, de transformation, de conditionnement et d'exportation sont actuellement certifiés. En outre, le secteur bio représente plus de 70 000 producteurs tout en générant plus de 7 000 emplois répertoriés dans 280 sites. Au niveau de l'agriculture, près de 114 000 ha sont certifiés bio en 2021 contre 14 000 ha en 2009. Parmi lesquels, environ 20 000 ha correspondent à la cueillette en milieu naturel », explique Heriniaina Ramboatiana, le président du conseil d'administration du SYMABIO, lors de la signature d'un Memorandum of Understanding avec la GIZ via le Projet d'Adaptation des chaînes de valeur agricoles au changement climatique (PrAda), la semaine dernière.
Subvention
Au niveau mondial, le marché du bio représente un chiffre d'affaires de l'ordre de 350 milliards USD. « C'est encore loin d'être saturé. Raison pour laquelle, nous avons renforcé notre partenariat avec la GIZ à travers la signature de ce Memorandum of Understanding avec le projet PrAda en vue de promouvoir l'agriculture biologique à l'échelle internationale. En effet, le pouvoir d'achat des acheteurs européens a baissé suite à la guerre entre l'Ukraine et la Russie. Et les réglementations internationales deviennent de plus en plus drastiques. Le projet PrAda soutient ainsi le SYMABIO en accordant une subvention pour le recrutement de deux managers nationaux », a-t-il précisé.
Le premier manager se charge du développement de la part de marché de la Grande île en effectuant des missions commerciales à l'étranger et en participant aux différents salons et foires internationaux, sans oublier l'organisation des missions d'achat qui servent à inviter des acheteurs internationaux à venir à Madagascar pour acheter des produits bio. La mise en application des produits bio via la digitalisation des entreprises membres du syndicat, n'est pas en reste. Quant au second manager, il s'occupe du volet juridique en apportant une assistance aux membres pour leur mise en conformité aux lois et réglementations internationales.
Filières prioritaires
Par ailleurs, le chef de projet principal de PrAda, le Dr Hermann Van Boemmel, a soulevé que le PrAda s'engage à soutenir, pour une durée de trois ans, le syndicat en vue de développer le secteur bio à forte potentialité notamment au niveau de ses trois régions d'intervention. Il s'agit de l'Atsimo Atsinanana, l'Androy et l'Anosy. « Sans la certification fiable, les producteurs ont du mal à viser le marché d'exportation. Les filières prioritaires sont le cluster de la vanille, le poivre, le girofle, la cannelle, le gingembre, la baie rose et le miel », a-t-il évoqué. Les exportations bio du pays sont notamment dominées par le cacao, les légumes, les fruits tropicaux, les épices, les condiments et les huiles essentielles et végétales ainsi que la vanille, les crevettes, les haricots verts en conserve et l'ylang ylang.