Aux Comores, la course aux trois postes de gouverneur des îles met en lice 26 candidats parmi lesquels une seule femme. À deux semaines du scrutin prévu le 14 janvier prochain, les campagnes des candidats pour cette élection, distincte de celle de la présidentielle, peinent à prendre leur envol.

Sur le terrain, c'est la présidentielle qui domine la scène, reléguant les prétendants aux postes de gouverneur à de brefs moments de prise de parole lors des meetings des candidats à la présidence.

Des affiches et des activités conjointes entre candidats à la présidence et aux gouvernorats sont nombreuses comme s'il s'agissait de colistiers alors que ce sont deux élections bien distinctes.

Nassur Cheikh Mouhssine, président de l'Observatoire des élections des Comores, évoque d'autres raisons : « La population a compris que le gouverneur n'a pas beaucoup de pouvoir mais les vrais pouvoirs, ça se joue au niveau de l'union. Il y a une autre raison, c'est que la population boude un peu ces élections, des éléments qui montrent que la campagne, elle, est étouffée par la campagne présidentielle. »

Moudjib Mohamed Saïd, président de l'association Ngo'shawo, donne d'autres raisons pour expliquer cette situation : « Nous sommes une ONG qui est sur tout le territoire et donc, nous avons un regard sur le processus électoral sur l'ensemble des trois îles. Nous ne sommes qu'au début de la campagne, habituellement tout s'emballe vers la fin de la campagne. C'est là que tout s'accélère, mais les meetings qui peuvent impacter la campagne et qui permettent à la population de se faire une idée sur le programme de chacun ne sont pas encore organisés ».

Les électeurs qui voteront pour le président et le gouverneur, le 14 janvier, ne vont pas nécessairement voter pour la même alliance politique pour les deux postes.