Le président de la République, Andry Rajoelina, a amorcé la constitution de son gouvernement avec une tonalité de continuité, marquant ainsi le début d'une nouvelle étape de son mandat.
La reconduction de Christian Ntsay au poste de premier ministre témoigne de la volonté du président de s'entourer de collaborateurs de confiance. Cette démarche semble indiquer que le chef de l'État n'a pas l'intention de prendre des chemins détournés pour confier les rênes du pays.
La prochaine étape cruciale consiste maintenant à sélectionner les ministres. Ayant déjà cinq années d'expérience ensemble au cours du premier quinquennat, ils ont eu l'occasion d'évaluer les performances des candidats potentiels. Cette fois-ci, la sélection des membres du gouvernement ne devrait pas susciter d'hésitations.
Performances
La formation du nouveau gouvernement se présente comme une évaluation pour les anciens ministres qui ont tous présenté leur démission après l'investiture du 16 décembre dernier. Les résultats obtenus pendant le premier quinquennat pourraient influencer le choix des chefs de l'exécutif. Les ministres ayant démontré des performances satisfaisantes pourraient être confirmés à leurs postes, tandis que ceux n'ayant pas convaincu risquent de voir leur place remise en question.
Défis urgents
À ce titre, certains secteurs attirent particulièrement l'attention en raison d'événements ayant secoué le régime. Les grèves persistantes des enseignants-chercheurs, s'immisçant même dans les affaires politiques avant les élections de novembre, ont laissé des traces. Les coupures d'électricité récurrentes, malgré les promesses présidentielles, et la problématique persistante du ravitaillement en eau sont autant de défis urgents à relever.
Rayonnement politique
Andry Rajoelina, réélu en novembre dernier, a déclaré : « On ne change pas une équipe qui gagne ». Cependant, des changements sont inévitables, et de nouvelles figures feront leur entrée. En coulisses, l'état-major du régime se mobilise depuis plusieurs jours pour soutenir les candidats potentiels. La loyauté, la technicité et le rayonnement politique figurent parmi les critères cruciaux pour les aspirants ministres. Ces critères devront être mis en avant face aux défis majeurs du second quinquennat, axé sur les trois piliers de développement définis par le président de la République.
Stabilité
Le prochain gouvernement devra opérer sans faute, surtout en prévision des prochaines échéances électorales, à savoir les législatives et les municipales prévues dans quelques mois. Ces rendez-vous politiques seront déterminants pour la stabilité du régime en place, mettant à l'épreuve la capacité du gouvernement à répondre aux attentes de la population et à relever les défis nationaux. L'avenir politique du régime se dessine, en effet, au fil de cette formation gouvernementale.