Alors que la campagne électorale lancée le 17 novembre dernier est en cours, l'élection présidentielle prévue pour se tenir le 14 janvier prochain s'est invitée lundi 8 janvier à la cérémonie de présentation de voeux du chef de l'État.
Des journalistes ont interpellé le président Azali Assoumani, lors de la cérémonie des voeux annuels, sur la composition de la Commission électorale nationale indépendante. Celle-ci est décriée par les candidats de l'opposition pour sa supposée partialité en faveur du président sortant.
Azali Assoumani est formel : si dérive il y a, il ne suffit pas de le dire, il faut pointer la responsabilité de la Commission électorale nationale devant les autorités compétentes. Il a toutefois réitéré sa confiance à l'instance : « Les structures mises en place pour ces élections, la communauté internationale est satisfaite, les Américains nous ont écrit pour nous remercier pour le bon déroulement du processus. Que ceux qui vous disent avoir constaté des violations de la part de la Céni, de la Ceii, vous disent également quel texte a été bafoué par ces dernières. »
Pour l'opposition, il y a un fossé entre les dires et les actes du chef ed l'État concernant la Céni. « Vous voyez ces gens qui, à force de mentir, prennent leurs mensonges pour des réalités et en font une vraie vérité, c'est ça Azali, c'est quelqu'un qui vit dans une bulle, critique Daoud Halifa, mandataire et porte-parole du candidat Bourhane Hamidou. Bien sûr que nous allons procéder à une saisine de la Cour, mais ça restera toujours la même chose, sans suite. Combien de saisines avons nous fait depuis le début du processus et nous n'avons eu aucune réponse ? »
Quant à la sécurisation du scrutin, ça sera la gendarmerie et la police nationales comme convenu dans le cadre de concertation, qui en seront responsables, en espérant qu'on n'ait pas besoin de faire appel aux militaires, a déclaré Azali Assoumani.