Aux Comores, alors que les résultats de la Présidentielle 2024 sont attendus, les missions d'observation électorale de l'Organisation internationale de la francophonie, de la Force en attente d'Afrique orientale et de l'Union africaine (UA), ont rendu leurs conclusions sur le déroulement du scrutin du 14 janvier dernier, ce 16 janvier à Moroni. Détails.
Aux Comores, les résultats de la présidentielle du 14 janvier 2024 devraient tomber ce mardi. C'est la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui le précise, après que les procès-verbaux attendus des îles d'Anjouan et Mohéli ont enfin pu être acheminés dans la capitale, Moroni, ce matin. Pas de précision à la mi-journée sur l'heure de cette annonce, les opérations de compilation des résultats étant toujours en cours.
Mais les missions d'observation internationales n'ont pas attendu pour communiquer. Lors d'une conférence de presse conjointe, ce matin, l'OIF (Organisation internationale de la francophonie), la Force en attente d'Afrique orientale et l'Union africaine (UA), ont présenté leurs conclusions. L'UA, dont Azali Assoumani, candidat à sa réélection à la tête des Comores, est Président en exercice, jusqu'au mois prochain.
Malgré les accusations de « fraude massive » lancées par les cinq candidats d'opposition, les observateurs estiment que la présidentielle s'est « globalement déroulée de manière libre et transparente ».
Un scrutin « dans la paix » et « sans incident majeur »
Ils ont bien relevé les problèmes de livraison de matériel électoral, les importants retards à l'ouverture des bureaux de vote ou des noms manquants sur les listes électorales. Mais, pour les observateurs internationaux déployés aux Comores, le scrutin s'est surtout déroulé « dans la paix » et « sans incident majeur ».
Sur la question des mandataires, les observateurs assurent que tous les candidats étaient « bien représentés la plupart du temps » dans les bureaux de vote.
Les cinq candidats d'opposition accusent le pouvoir en place d'avoir organisé des « bourrages d'urnes ». Les Comoriens ont tous vu les dizaines de vidéos circulant sur les réseaux sociaux. Les observateurs électoraux, qui ne peuvent être partout, ont-ils tenté de vérifier, de recouper, avant de rédiger leurs conclusions ? Réponse du chef de la mission d'observation de l'Union africaine, l'ancien président burundais, Domitien Ndayizeye : « Vous savez ce qu'on fait des vidéos. Moi, je n'ai pas les capacités pour pouvoir découvrir ces petits jeux là. Alors, je me retiens. »
L'opposition affirme également que les militaires ont ramassé des urnes dès la mi-journée, pour les transporter dans des casernes, particulièrement sur l'île d'Anjouan. Réponse de Domitien Ndayizeye : « Nous avons envoyé notre équipe là-bas. Le rapport de notre équipe n'était pas conforme, notre information ne corroborait pas avec ce que les gens ont dit. Maintenant, place aux enquêtes. »
En cas d'éventuelles contestations, les observateurs recommandent de recourir aux voies légales.