Le 19e sommet du Mouvement des pays non alignés se tient depuis lundi à Kampala. Mais, que reste-t-il de ce mouvement qui regroupe une centaine de pays ?
Le mouvement des pays non alignés a vu le jour en 1961. C'est le deuxième plus grand groupe de pays après les Nations unies. Il compte 120 représentants. La plupart des Etats du continent africain en sont membres.
Présidé actuellement par l'Ouganda, le sommet de Kampala réunira pendant cinq jours, des chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier.
Il sera notamment question de l'insécurité alimentaire, du changement climatique, du financement du développement et de la question de la dette.
Le ministre ougandais des Affaires étrangères, le général Jeje Odong a déclaré que le monde avait besoin de multilatéralisme et de solidarité, pour faire face à ses nombreux défis.
Mais que reste-t-il de ce mouvement des non-alignés et qu'est ce qui a motivé sa création, il y a plus de 60 ans ?
Pour Dany Ayida, "il n'en reste pas grand-chose car la guerre froide est terminée, les intérêts de ce monde multipolaire ont changé et l'ONU continue d'occuper une place avec une tribune où chaque pays peut venir défendre ses intérêts, et les fondements du mouvement n'existent plus."
Dans la suite de la décolonisation
Créé en 1961 lors de la conférence de Belgrade dans l'esprit et la continuité de la conférence de Bandoung en Indonésie en 1955, le mouvement des pays non alignés a regroupé les Etats qui ne voulaient pas s'engager dans la logique d'affrontement entre l'Est et l'Ouest mais au contraire, favoriser l'indépendance réélle des pays du Sud dans le cadre de la décolonisation.
Le mouvement compte 120 pays : 53 d'Afrique, 39 d'Asie, 26 d'Amérique latine et des Caraïbes et deux pays d'Europe.
Il comprend aussi la Palestine, État non membre de l'ONU, 17 autres pays observateurs et 10 organisations observatrices.
C'est la deuxième fois que l'Ouganda accueille ce sommet après celui de 2008.