Au Kenya, Paul Mackenzie poursuivi pour des faits qui tombent sous le coup de la loi anti-terroriste dans l'affaire de Shakahola. Le pasteur de l'Église internationale de la Bonne nouvelle, a été présenté ce jeudi 18 janvier devant le tribunal de Shanzu, à Mombasa, sur la côte kényane. En avril, un charnier avait été découvert dans la forêt de Shakahola, qui abritait la secte de Paul Mackenzie. Ce pasteur prêchait un jeûne extrême pour rencontrer Jésus. Près de 430 corps de victimes mortes de faim ont été découverts et le pasteur est enfin inculpé.
Parmi la myriade de faits qui sont reprochés à Paul Mackenzie, quatre tombent sous le coup de la loi anti-terroriste kényane, notamment celui de la facilitation de la commission d'un acte terroriste, de la participation à une activité criminelle organisée et de la radicalisation.
Des chefs d'accusation pour lesquels, l'ancien chauffeur de taxi, autoproclamé pasteur, a plaidé « non coupable. »
À ses côtés, 94 prévenus affrontaient les mêmes chefs d'accusation. Tous des adeptes de l'Église internationale de la Bonne nouvelle. Certains directement liés aux victimes.
La veille, Paul Mackenzie et 29 co-accusés se présentaient devant le tribunal de Malindi, au nord de Mombasa pour les charges relevant du meurtre. Mais le bureau du procureur a demandé un report de 15 jours, pour permettre, au préalable, une évaluation psychologique des prévenus.
Les 95 suspects doivent encore entendre les charges relatives à l'homicide involontaire et à la torture sur des enfants. Deux audiences sont prévues à cet effet, à Mombasa, les 23 et 25 janvier.