Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Jean-Louis Gasset révèle en conférence de presse pourquoi il a perdu 1-0 ce soir contre le Nigéria à la CAN 2023. « Ils nous ont freinés en refusant de jouer », a déclaré le Français.
Les Super Eagles ont remporté une victoire 1-0 ce jeudi soir. C'était lors de leur deuxième match face aux Éléphants dans le Groupe A de la CAN 2023. Un but Wiliam Troost-Ekong sur pénalty en seconde période a décidé du sort de la rencontre.
Vous avez perdu contre le Nigeria. Visiblement, votre plan de match, n'est-ce pas ?
C'était un match très physique. Le Nigeria a choisi de défendre très bas avec une défense à cinq. Ils nous ont freinés en refusant de jouer. Nous avons dû être patients, nous avons dû être sur la défensive, nous avons dû être sur le côté. Il fallait marquer un but, car c'était un match fermé. Notre gardien n'avait pas de remplaçant. Le gardien nigérian a joué sur les détails et sur l'équilibre du match.
Qu'avez-vous pensé du coach ? Il était très courageux. Ce n'était pas un match facile. Quand vous analysez à fond le match, à quel niveau l'équipe s'est-elle améliorée ?
C'est un match difficile. Nous sommes encore très jeunes. Nous n'avions pas l'impression de pouvoir rivaliser physiquement. Nous avons manqué de solidité dans la zone de présence. On a eu des situations où c'était centré, mais ce sont les grands nigérians qui ont forcément renvoyé le ballon. Nous avons essayé de changer le système jusqu'à la dernière minute. Nous avons joué très offensivement avec plus de puissance sur le côté. Je vous disais plus tôt qu'un petit détail fait qu'un pénalty. C'est juste un petit coup dans le mollet pour le meilleur joueur du Nigéria qui a fait que nous avons perdu la partie.
Vous avez envoyé beaucoup de ballons vers l'arrière gauche, mais vous n'aviez pas de joueur capable de jouer comme Sébastien Haller. Pouvez-vous rassurer les Ivoiriens sur le fait que le troisième match sera celui de Haller ?
Nous faisons de notre mieux depuis le 03 janvier, l'équipe travaille jour et nuit. La cheville est un peu guérie. C'est le travail physique qui reste. J'espère de tout coeur que Sébastien pourra participer au troisième match avec nous.
Aujourd'hui, contre une équipe nigériane, nous avons perdu. On a l'impression que lorsque la Côte d'Ivoire voit une équipe de haut niveau, elle n'a pas le niveau pour relever le défi.
Aujourd'hui, on a vu les limites de votre équipe face à une grande nation. Nous savions que nous avions la concurrence. Nous avions une équipe jeune avec beaucoup d'expérience, mais pas au niveau de la qualité. Aujourd'hui, je n'ai pas eu l'impression que l'équipe nigériane nous était supérieure. Nous avons essayé. Bien sûr, quand on ne marque pas de buts, on ne peut pas gagner. Il y a encore du travail à faire. C'est le début de la compétition. Nous avons gagné le premier match, nous avons perdu le deuxième. Nous ferons de notre mieux pour remporter le troisième.
Le dernier match aura lieu contre la Guinée équatoriale, qui a déroulé plus tôt. Avez-vous des idées sur la façon dont vous allez préparer le prochain match ?
Nous ne nous sommes pas préparés, car nous avons perdu ce soir. Nous avons eu le premier match contre l'équipe nigériane. Nous préparerons le prochain match pour le gagner. On va essayer d'apporter un peu de satisfaction. Nous espérons que nous pourrons gagner le prochain match. Mais surtout, on se mettra la tête dans le jeu. Le match arrive bientôt. Il va falloir s'en sortir rapidement.
J'ai remarqué pendant le match l'individualisme des joueurs. Je voulais savoir si c'était vous qui conseilliez cela aux joueurs ?
Pendant le match, voua avez remarqué que les joueurs étaient complètement individuels dans le jeu. Je n'ai pas vu ça. Nous sommes ici pour regarder un match depuis les airs. Je n'ai pas vu ça. Il y avait des joueurs qui insistaient sur le toucher du ballon. Nous avons demandé. Le terrain était un peu difficile à jouer en une seule touche. Je n'ai pas vu ça.
Le prochain match sera très intense. La victoire sera obligatoire. Vous jouerez ici avec la pression des Ivoiriens. Comment allez-vous gérer cette pression ?
Si je n'avais pas voulu de la pression, je n'aurais pas accepté pas ce poste. Vous pouvez voir les visages des joueurs. Ils sont pleins de pression. C'est notre vie. Cela dure depuis au moins 35 ans. Bien sûr, je sais qu'il y a de la pression. Bien sûr, je sais que nous devons gagner le prochain match. Nous allons gagner.
Dounia MESLI pour Africa Top Sport : Coach, comment expliquez-vous que vous ayez bien commencé le match ? Nous sentions que l'équipe pouvait gagner ce match. Malheureusement, votre équipe est revenue avec de mauvaises intentions en deuxième période. Le Nigérian en a profité. Qu'est-ce que votre équipe a fait de mal ? Est-ce la finition qu'il faudra rectifier pour le prochain match ?
C'est évident. Nous n'avons pas marqué de but. Vous avez trois ou quatre situations où nous aurions marqué un but. Nous n'avons pas marqué de but. Les Nigérians veulent dépasser leur fonction. Ils veulent frapper la balle à distance. Ce n'est pas un jeu. Nous avons probablement manqué de force.
Actuellement, la situation est pire que celle du Nigéria et de la Guinée équatoriale. Avez-vous peur du prochain match ? Avez-vous peur pour l'avenir de l'équipe ivoirienne ?
Je fais confiance à l'équipe. Je sais qu'ils sont jeunes et forts. Ils devront travailler psychologiquement. Ce sont des joueurs très talentueux. Psychologiquement, nous réussirons rapidement. Nous avons de bonnes chances. Mais nous gagnerons.