Sénégal: Le respect des droits humains, "une option irréversible", selon Aissata Tall Sall

Aïssata Tall Sall, Ministre de la Justice du Sénégal

Dakar — Le respect des droits humains est »une option irréversible » pour l'Etat du Sénégal, a déclaré, lundi, à Genève, la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aissata Tall Sall.

»Le Sénégal s'emploie, va s'employer et continuera à s'employer, toujours à affronter et à surmonter les défis et toutes les contraintes parce que pour le Sénégal, les droits humains constituent une option irréversible. Cette option irréversible, c'est d'arriver à une société où l'ensemble des droits humains seront respectés et pratiqués », a-t-elle indiqué.

Elle intervenait par visioconférence lors de l'examen de la situation des droits de l'homme au Sénégal dans le cadre de l'examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

La ministre a assuré que le Sénégal va continuer à s'inscrire dans cette option en discutant avec toutes les parties prenantes, selon la ministre.

»Le Sénégal le fera de façon inclusive, en discutant et en dialoguant avec toutes les parties prenantes, la société civile, les Institutions des droits de l'homme, le système des Nations Unies », a assuré, Aissta Tall Sall, avocate de formation.

»C'est la raison pour laquelle, au nom du Sénégal, je voudrai déclarer que nous nous tenons disponibles, prêts à engager (avec les participants) ce dialogue interactif pour mieux avancer (...) », a-t-elle ajouté.

Elle a en outre souligné les multiples progrès réalisés par le Sénégal dans le secteur de la Santé, l'éducation, l'enseignement coranique, l'autonomisation des femmes etc..

La situation des droits de l'homme au Sénégal est examinée, lundi, à Genève (Suisse), dans le cadre de l'Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.

C'est le quatrième passage du Sénégal, après février 2009, octobre 2013 et novembre 2018, devant l'EPU, un mécanisme unique qui permet d'examiner périodiquement la situation des droits de l'homme dans les 193 États membres des Nations Unies.

La délégation sénégalaise est dirigée par Aïssata Tall Sall, Garde des Sceaux et ministre de la Justice.

Les trois États faisant partie du groupe de rapporteurs (troïka) pour l'examen du Sénégal sont l'Allemagne, le Kazakhstan et la Somalie.

Le Groupe de travail sur l'EPU adoptera les recommandations faites au Sénégal, le 26 janvier. Selon la procédure, l'État examiné pourra alors indiquer sa position sur les recommandations reçues lors de l'examen.

Le Conseil des droits de l'homme indique que le Sénégal est l'un des 14 Etats à être examiné par le Groupe de travail de l'EPU au cours de sa 44e session qui se tient du 22 janvier au 2 février 2024.

Le Groupe de travail de l'EPU est composé des 47 États membres du Conseil des droits de l'homme, cependant, chacun des 193 États membres de l'ONU peut participer à l'examen d'un pays.

L'EPU se fera sur la base du rapport national (informations soumises par l'État examiné) ; la compilation d'informations provenant de rapports d'experts et d'expertes des droits de l'homme, plus connus sous le nom de Procédures spéciales, d'organes créés par des traités internationaux relatif aux droits de l'homme et d'autres organismes des Nations Unies; les informations provenant d'autres parties prenantes, y compris les institutions nationales des droits de l'homme, les organisations régionales et la société civile.

L'EPU est un mécanisme unique qui permet d'examiner périodiquement la situation des droits de l'homme dans les 193 États membres des Nations Unies.

Depuis la première session de l'EPU en avril 2008, tous les 193 États membres ont été examinés à trois reprises dans le cadre du premier, second, et troisième cycle de l'EPU.

Pour ce quatrième cycle de l'EPU, les États vont à nouveau "énoncer les mesures qu'ils ont prises pour mettre en oeuvre les recommandations faites au cours des examens précédents auxquelles ils se sont engagés à donner suite, ainsi que de mettre en évidence l'évolution récente des droits de l'homme dans le pays".

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