La mission (MOE) déployée par l'Union européenne (UE) au Sénégal pour y observer la présidentielle, dont le premier tour est prévu le 25 février 2024, demande à rencontrer le candidat Bassirou Diomaye Faye, actuellement emprisonné, et juge « très important » qu'il puisse faire campagne, a dit la cheffe de cette MOE, Malin Björk, le 31 janvier à Dakar.
À un peu moins d'un mois de la présidentielle au Sénégal, la mission d'observation électorale (MOE) de l'Union européenne (UE) va déployer ses premiers observateurs dans l'ensemble des 14 régions dès le 2 février 2024. Ils sont au nombre de 32, avant d'être rejoints par 64 observateurs le jour du scrutin. Pour l'occasion, la cheffe de cette MOE de l'UE, Malin Björk, est revenue sur le mandat de cette équipe d'observateurs.
La députée européenne qui a également confirmé avoir demandé à rencontrer le candidat de l'opposition en détention préventive, Bassirou Diomaye Faye, et appelé à ce qu'il puisse faire campagne au même titre que les 19 autres candidats à la présidentielle.
« On espère pouvoir rencontrer Monsieur Diomaye, on est en train de faire les démarches. Il me semble très important que les candidats qui ont été retenus par le Conseil constitutionnel puissent faire campagne en toute égalité, a-t-elle souligné lors d'une conférence de presse à laquelle notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff, a assisté. Et donc, évidemment, nous espérons que ça pourra se faire. Parce que, pour un processus électoral démocratique, c'est important que tous les candidats puissent faire campagne en toute égalité. On ne peut pas se prononcer sur les procédures judiciaires. Je constate juste que c'est important que les candidats puissent faire campagne, c'est important pour les citoyens et pour le processus électoral ».
L'eurodéputée suédoise insiste : « On est dans un partenariat pour la démocratie, et pour des processus électoraux les plus inclusifs, démocratiques, transparents et libres possible. »
Selon un communiqué de la coalition qui soutient la candidature de l'opposant Bassirou Diomaye Faye, le doyen des juges a ordonné le 30 janvier le rejet de la demande de liberté provisoire du candidat en détention depuis le mois d'avril dernier, accusé entre autres de diffamation et d'atteinte à la sûreté de l'État, mais pas encore jugé.