Les élections générales doivent se tenir d'ici quelques mois en Afrique du Sud. En attendant l'annonce de la date, le premier parti d'opposition l'Alliance démocratique a lancé sa campagne à Pretoria vendredi 16 février. Quelques milliers de militants se sont réunis sur la pelouse en contrebas des bâtiments présidentiels pour signifier leur volonté de remplacer le Congrès national africain, au pouvoir depuis 1994. Le parti libéral accuse l'ANC au pouvoir de causer la chute de l'Afrique du Sud.
« Voter pour sauver l'Afrique du Sud », c'est le slogan catastrophe choisi par l'Alliance démocratique. Son chef, John Steenhuisen, veut marquer les esprits : « Après tous les dégâts et les destructions provoqués par les 15 années gâchées sous [Jacob] Zuma et [Cyril] Ramaphosa, cette élection est une question de survie. »
L'Alliance démocratique s'est fixée comme priorité de créer 2 millions d'emplois, alors que le taux de chômage dépasse les 40 %. Cette mesure retient l'attention de Siyavuya, 33 ans et sans emploi : « Notre priorité c'est de donner du travail à la population. Beaucoup de gens ne travaillent pas, en particulier ceux qui ont pourtant un diplôme. »
Les militants de l'Alliance démocratique, réunis face à l'immense statue de Nelson Mandela, sont dégoutés par l'ANC qui fête ses 30 ans au pouvoir. Mduelo souhaite la défaite de l'ancien mouvement de libération : « l'espoir de 1994 s'est éteint à cause de l'ANC. Mais l'Alliance démocratique va le raviver. »
« Nous sommes prêts à nous battre » a déclaré le chef du parti, en appelant le président à annoncer la date des élections au plus vite, alors que l'opposition s'impatiente.