Dernier jour, ce dimanche 18 février, du 37e sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine à Addis-Abeba. La question de la présidence tournante, pour cette année, a été réglée avec la désignation du Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Les participants essayent maintenant d'avancer sur d'autres dossiers complexes, dont les violences dans l'Est de la RDC.
Parmi les dossiers complexes figure notamment le conflit dans l'Est de la République démocratique du Congo qui connait un regain de violence à la frontière rwandaise. Les présidents congolais, sud-africain et burundais se sont justement rencontrés, ce dimanche matin.
Le président congolais, Félix Tshisekedi, s'est entretenu avec son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa et son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, à l'hôtel Hyatt, en marge du sommet. Cette réunion tripartite avait pour but de faire le point sur le déploiement des troupes de la Communauté de développement d'Afrique australe (Sadc), dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Des éléments de cette force militaire régionale ont été envoyés, en fin d'année dernière, dans la ville de Goma, actuellement encerclée par les rebelles du M23. Ce sont des soldats sud-africains qui sont arrivés les premiers pour appuyer l'armée congolaise dans ce conflit. Pretoria a d'ailleurs annoncé, cette semaine, que deux de ses soldats étaient tombés au combat autour de la ville de Sake. Le Burundi a également envoyé du renfort dans la zone, dans le cadre d'un accord bilatéral avec la RDC.
Selon la présidence congolaise, la réunion des trois chefs d'État a servi à définir une meilleure coordination des opérations sur le terrain, alors qu'au début du week-end, l'aéroport de Goma a été attaqué par des drones qui visaient des aéronefs de l'armée congolaise. Cette dernière accuse le Rwanda voisin d'être derrière cette attaque qui n'a fait que des dégâts mineurs.
La nuit dernière, les États-Unis ont fermement condamné l'escalade des violences causées par le M23 qu'ils disent soutenus par le Rwanda, et ont appelé le groupé armé à se retirer de Goma et de Sake. Les Américains ont aussi directement appelé Kigali « à retirer immédiatement tout le personnel des Forces de défense rwandaises de la RDC et à retirer ses systèmes de missiles sol-air. »