Afrique: Crédit carbone - Madagascar un bon modèle en Afrique subsaharienne

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable Max Andonirina Fontaine

Le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD) s'active à intensifier les efforts pour augmenter son stock de carbone, et espérer obtenir plus de crédit carbone. Les efforts menés ont déjà rapporté, mais d'autres chantiers sont en cours.

Nous avons le meilleur résultat en matière de stock de carbone en Afrique subsaharienne, dans le cadre du contrat conclu avec la Banque mondiale, ce qui nous a permis de bénéficier d'un montant de 50 millions de dollars, avec un décaissement de la première tranche de 8 millions de dollars », a déclaré le ministre Max Andonirina Fontaine lors d'une rencontre avec la presse à Antsahavola, hier.

Dans cette optique, il veut inverser la tendance, « cent mille hectares de forêts par an sont détruits contre 75 mille hectares de surfaces reboisées, on va élaborer une stratégie nationale, pour inverser cette tendance », a avancé le ministre. 90 % des ménages malgaches utilisent le charbon de chauffe comme source d'énergie, « nous allons mettre en place des alternatives plus incitatives, c'est-à-dire à des coûts avantageux par rapport à l'utilisation de charbon de chauffe ».

Le décret relatif à la réglementation du marché du carbone forestier stipule la répartition de ce crédit obtenu : 20 % des revenus seront alloués à l'État, tandis que 80 % seront versés aux entités de base. Parmi ces 80 %, 60 % seront attribués aux organismes initiateurs de projets environnementaux, 20 % aux collectivités territoriales décentralisées (CTD), aux services territoriaux déconcentrés (STD) et aux communes, dans le but de financer la construction d'infrastructures sociales telles que des écoles et des hôpitaux. Une partie de ces fonds sera également destinée aux communautés villageoises « vondron'olona ifotony ».

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Mécanisme de financement

Max Andonirina Fontaine a également saisi l'occasion pour présenter les axes prioritaires de son département, entre autres, la finance durable par des innovations en matière de mécanismes de financements internes et externes. À titre d'exemple, il a mentionné la création de centres de tri des déchets à Toamasina, gérés par des entreprises privées, qui permettront de valoriser les déchets et de générer des revenus grâce à la production de compost et de briques. Six autres centres de ce type seront mis en place d'ici 2025.

Une autre source inclut le marché volontaire du carbone (MVC), un mécanisme qui offre la possibilité aux entreprises, gouvernements et particuliers d'acheter des crédits carbones pour compenser volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces crédits sont générés par des projets de réduction ou de suppression des émissions, tels que les projets d'énergie renouvelable hors réseau.

Les efforts sur le rapatriement des bois de rose interceptés dans les autres pays sont également sur les rails. Seulement « les procédures sont lourdes et le coût de l'acheminement très élevé. En tout cas, ces bois précieux seront remis aux artisans dans la filière bois et la stratégie de distribution sera effectuée en concertation avec le ministère en charge de l'Artisanat », a expliqué le ministre.

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