Lors de son entretien avec la presse sénégalaise qui s'est tenu ce 22 février, le Président Macky Sall a, d'emblée, fait une annonce forte : « Le 02 avril ma mission se termine à la tête du Sénégal ». Cette annonce a pour objet de mettre un terme aux supputations relatives à une quelconque volonté de prolonger ne serait-ce que d'un jour son mandat
Dans cet ordre d'idée, soucieux de veiller à la création de conditions stables pour la tenue d'élection dans les meilleures conditions, le Président s'est prononcé sur sa volonté d'organiser un dialogue inclusif qui pourrait se tenir en 02 jours au maximum à compter du 26 février avec comme unique objectif de trouver un accord consensuel sur une date et les modalités de la tenue de l'élection présidentielle.
Selon le Président Macky Sall, ce dialogue inclusif va regrouper les acteurs politiques, prioritairement les 19 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel, mais aussi les candidats dits « spoliés » ainsi que les partis politiques, la société civile et les forces vives de la nation dans le but de créer des conditions pour restaurer la paix afin que des élections libres et transparentes puissent se tenir.
A l'en croire, après le 02 avril il quittera ses fonctions de Président de la république si un consensus est trouvé à l'issu de ce dialogue. Si un consensus n'est pas trouvé, il appartiendra au Conseil constitutionnel de décider de la suite à donner conformément aux dispositions de la Constitution.
En ce qui concerne le dialogue, il estime également que si les acteurs du dialogue trouvent un consensus, il prendra immédiatement un décret pour une nouvelle date dans les meilleurs délais pour la tenue des élections présidentielles.
Par ailleurs, le Président de la République a insisté sur sa volonté de réconciliation, de pardon et de stabilité qui est antérieur aux démarches que des bonnes volontés sont en train de faire pour sa relation avec Ousmane Sonko.
A cet effet, il estime que nul n'est épargné pour bénéficier de la clémence dans le cadre de créer les conditions de paix durable dans le pays.
Il déplore le nombre de morts causés lors des émeutes en admettant qu'« il est nécessaire de préserver les vies humaines ».
Le président Sall a aussi déploré le comportement de la presse internationale qui a relayé les informations de « façon violente ». Selon lui, « au Sénégal une seule loi n'a pas été violée jusqu'à présent, nous sommes dans le dialogue des institutions qui sont toutes dans leur rôle ».
Parallèlement, il a tenu à réaffirmer ses remerciements à l'égard des partenaires à qui il demande de continuer à accompagner le Sénégal sous la direction de son successeur.
Macky Sall d'indiquer qu'il est conscient de la situation actuelle de la sous-région, ainsi il se doit de préserver la démocratie du pays et de respecter les lois et institutions pour pérenniser la stabilité du pays.