En Afrique du Sud, le parti au pouvoir a lancé sa campagne pour les élections générales du 29 mai. Le Congrès national africain a investi le stade Moses Mabhida de Durban pour présenter son programme à plus de 50 000 fidèles. L'ANC part en campagne avec le président Cyril Ramaphosa comme candidat à sa réélection. La mission du chef de l'État sera de redonner espoir à une base électorale qui s'érode et qui menace son parti de perdre la majorité pour la première fois de son histoire. En remplissant ce stade, l'ANC a montré qu'il ne fallait pas l'enterrer trop vite.
« On est là pour soutenir Ramaphosa ! » L'ANC a encore des fidèles et ces fidèles ont encore espoir. Ils sont reconnaissants pour les aides sociales offertes par le gouvernement.
C'est le cas de Khanyisa Zabo, 24 ans et sans emploi. « Mon enfant reçoit des allocations et certains d'entre nous recevons une aide mensuelle. L'ANC s'intéresse d'abord aux pauvres », dit-il.
Le recours massif aux aides sociales s'explique aussi par les faillites du gouvernement ANC. Trop de gens sont sans emploi, trop de gens vivent dans la pauvreté, a reconnu le président Cyril Ramaphosa.
« Notre quête d'une Afrique du Sud bâtie selon les aspirations de notre population, explique le chef de l'État, est loin d'être achevée. Comme disait Nelson Mandela, il nous reste encore beaucoup de collines à gravir. »
Le chef de l'État se veut optimiste et voit son parti gouverner pour encore 30 ans. C'est l'âge de Senamile Mlotswa, qui préfère rester prudente : « Je pense leur donner mon vote pour la première fois et ce sera aussi leur dernière chance. »
Selon les sondages, beaucoup d'électeurs se détournent de l'ANC. Mais avec ce grand rassemblement, le parti au pouvoir pense avoir prouvé le contraire.