Guinée: Le SPPG invite l'ensemble des professionnels des médias à suivre la grève du mouvement syndical

Conakry, la capitale de la Guinée.
25 Février 2024

Le bureau exécutif du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), s'est réuni ce samedi 24 février 2024, en assemblée générale, à la bourse du travail, à kaloum. L'objectif, annoncé des décisions fermes suite à la condamnation du syndicat, Sékou Jamal Pendessa à six (6) mois d'emprisonnement assortis de sursis par le juge Mory Bayo.

Dans une déclaration, le bureau exécutif du SPPG demande à l'ensemble des journalistes des médias publics et privés de suivre le mot d'ordre de grève générale et illimitée qui va être lancé ce lundi 26 février 2024 par le mouvement syndical guinéen en cessant toute activité.

Ibrahima Kalil Diallo, secrétaire général adjoint du SPPG revient sur quelques extraits de la déclaration.

"Cette condamnation ne nous surprend guère car elle confirme ce que nous croyons depuis le début, la volonté clairement affichée des autorités actuelles du pays de vouloir à tout prix de confisquer la liberté d'expression et le droit à l'information des citoyens. Nous condamnons et dénonçons avec la dernière énergie cette décision liberticide de la justice guinéenne qui vient ainsi remettre en cause tous les acquis obtenus dans l'avènement des médias libres, et indépendants en Guinée. Par conséquent le SPPG (Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée) appelle l'ensemble des journalistes des médias publics et privés à se mobiliser pour suivre le mot d'ordre de grève générale et illimitée qui va être lancé ce lundi 26 Février 2024 par le mouvement syndical guinéen en cessant toute activité" , a-t-il lancé.

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Il poursuit en invitant les patrons de presse a suivre et faire respecter ce mot d'ordre de grève.

"Nous invitons les patrons des médias publics et privés particulièrement, à suivre et à faire respecter ces consignes. Une commission de veille est déjà mise en place par le SPPG pour s'assurer de l'effectivité de ces mesures. Chers camarades, l'heure est grave et l'histoire nous observe. Il est temps pour nous d'unir nos forces et nos énergies pour mettre fin à cette situation très désastreuse pour notre corporation et notre démocratie. Le SPPG invite également ses antennes de l'intérieur du pays, à organiser ce dimanche des assemblées générales pour faire respecter ces directives" , ajoute-t-il.

Il conclut en indiquant que le SPPG en appelle à l'implication personnelle du président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, garant des libertés, et du bon fonctionnement des institutions pour trouver un dénouement heureux à cette crise qui risque encore une fois de fragiliser le pays.

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