En Guinée, les journalistes sont appelés à suivre le mot d'ordre lancé par le mouvement syndical et à faire grève à partir de lundi 26 février. C'est une décision prise à l'issue de l'assemblée générale que le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) organisait ce samedi 24 février. Le SPPG dénonce la condamnation de son secrétaire générale, Sékou Jamal Pendessa, à trois mois de prison ferme vendredi dernier. Il demande la fin de la censure des médias, alors que plusieurs radios et télévisions sont à l'arrêt depuis des semaines.
À la bourse du travail, réunion de crise au lendemain de la condamnation de Sékou Jamal Pendessa à trois mois de prison ferme. Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) était poursuivi pour avoir appelé à manifester contre la censure d'internet et des médias en Guinée.
Abdoulaye Cissé, le chargé de communication du syndicat de la presse, est le premier à prendre la parole lors de cette réunion. « Si nous, hommes de médias, on ne se lève pas pour mettre fin à tout ça, je pense que ça va être très compliqué », dit-il.
Et puis, Ibrahima Kalil Diallo, le secrétaire général adjoint lit la déclaration finale. « Le SPPG, syndicat des professionnels de la presse de Guinée, appelle l'ensemble des journalistes des médias publics et privés à se mobiliser pour suivre le mot d'ordre de grève général et illimité en cessant toute activité professionnelle », a-t-il déclaré.
Le SPPG demande aux journalistes de se rallier à la grève générale que le mouvement syndical a prévu de déclencher demain. « Si on ne procède pas ainsi, petit à petit, un jour, il n'y aura plus d'information, puisque là, aujourd'hui, vous avez des radios qui ne fonctionnent plus », estime-t-il.
Sites d'informations bloqués, télévisions interdites de diffusion, en Guinée, les médias font face à de nombreuses restrictions depuis la fin de l'année dernière.