La situation à l'Est de la République démocratique du Congo était au coeur d'une rencontre, à Luanda, entre le président Félix Thisekedi et son homologue anglais, João Lourenço, médiateur dans cette crise. Cette rencontre fait suite au mini-sommet organisé le 18 février dernier, en marge du sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie : objectif établir un dialogue entre les président congolais et rwandais pour parvenir à une désescalade du conflit dans le Nord-Kivu.
C'est en délégation que le président congolais s'est rendu à Luanda accompagné de plusieurs de ses ministres : le chef de la diplomatie Christophe Lutundula, le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, et celui de l'Intégration régionale Antipas Mbusa Nyamwisi.
Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense, et le général Christian Tshiwewe, chef d'état-major général de l'armée, s'étaient rendus à la mi-février dans la province du Nord-Kivu, une visite pour se rendre compte de l'évolution de la situation sur le terrain où les combats se sont encore intensifiés.
Le tête-à-tête entre Félix Tshisekedi et João Lourenço a duré trois heures, dans une ambiance « conviviale », assure-t-on côté congolais. Les deux présidents n'ont pas fait de déclaration à l'issue de leur rencontre. Seul le ministre des Affaires étrangères angolais a parlé au nom de la médiation : selon Tete Antonio, le chef de l'État congolais a donné son accord de principe pour une rencontre avec son homologue rwandais, Paul Kagame.
Du côté de la présidence congolaise, on rappelle tout de même que des conditions ont déjà été posé par Kinshasa avant toute entrevue : retrait immédiat des troupes militaires rwandaises du territoire congolais, cessation des hostilités et cantonnement du M23.
Prochaine étape pour la médiation : rencontrer le président rwandais, Paul Kagame.