Assemblée des Nations unies pour l'environnement - La Banque africaine de développement pour la promotion d'une production et d'une consommation inclusives dans le respect des limites de la planète

1 Mars 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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Lors de la sixième Assemblée des Nations unies pour l'environnement (UNEA6), la Banque africaine de développement a appelé les pays africains à prendre des mesures urgentes et concrètes pour adopter des pratiques d'économie circulaire et stimuler l'utilisation efficace des ressources pour une production et une consommation durables.

« L'Afrique regorge d'un potentiel en matière de circularité et d'industrialisation avec un marché évalué à 250 milliards de dollars. Pour libérer ce potentiel, il faut créer un environnement et des politiques appropriés pour que le secteur privé puisse mener la révolution industrielle du continent », a déclaré Anthony Nyong, directeur du Département du changement climatique et de la croissance verte de la Banque africaine de développement, en amont de la participation de la Banque à la 6e édition de l'UNEA.

Alors que les dirigeants mondiaux se sont réunis à Nairobi pour relever les défis liés aux changements climatiques, à la perte de la biodiversité et à la pollution, la Banque africaine de développement souligne l'importance d'une utilisation efficace des ressources grâce à l'économie circulaire pour répondre à ces questions urgentes tout en soutenant l'industrialisation durable de l'Afrique.

Le Rapport sur l'écart de circularité 2024, publié en janvier 2024 par la Circle Economy Foundation et Deloitte, met en évidence plusieurs points de données qui renforcent l'urgence d'agir. À titre d'exemple, rien qu'en 2023, 500 gigatonnes de matériaux, y compris de l'eau douce, de la terre et des minéraux, ont été consommées, ce qui représente 28 % de tous les matériaux utilisés depuis 1900. Comme 83 % des pays africains dépendent fortement de leurs propres ressources naturelles, cet épuisement rapide constitue une menace majeure pour le continent.

La collaboration est essentielle pour que le continent africain tire parti des avantages de la circularité et devrait donc être priorisée à tous les niveaux : « L'Accord de Paris souligne la nécessité d'une coopération mondiale, les pays les plus riches apportant leur soutien aux pays à plus faible revenu sous la forme de ressources financières, de transferts de technologies et de renforcement des capacités. Cela est essentiel pour soutenir leurs efforts d'atténuation et (surtout) d'adaptation au changement climatique », comme l'indique le rapport sur l'écart de circularité de l'économie.

Davinah Milenge, coordinatrice principale de programme, a représenté le Groupe de la Banque lors d'un événement parallèle organisé par l'Alliance mondiale pour une économie circulaire et une utilisation efficace des ressources (GACERE), le 27 février. Au cours de cet événement, qui portait sur le rôle central que les institutions financières peuvent jouer dans l'accélération de la transition vers les économies circulaires, Mme Milenge a réitéré l'engagement de la Banque africaine de développement à promouvoir l'intégration de l'économie circulaire dans toute l'Afrique, conformément au Plan d'action continental pour l'économie circulaire 2024-2034 de la Commission de l'Union africaine.

Le Groupe de la Banque s'emploie activement à faire progresser la circularité dans toute l'Afrique. En 2022, elle a créé la Facilité africaine pour l'économie circulaire (ACEF), un fonds fiduciaire multidonateurs de dons qui intègre l'économie circulaire en tant que stratégie de croissance verte inclusive dans les pays africains. La Facilité africaine pour l'économie circulaire a aidé l'Ouganda, le Bénin, le Tchad, le Cameroun et l'Éthiopie à mettre en oeuvre une feuille de route sur l'économie circulaire et à renforcer les capacités du gouvernement. En 2024, le programme de soutien aux entreprises de la Facilité africaine pour l'économie circulaire (ACEF), octroiera des dons et un soutien technique à un groupe pilote de 30 startups de l'économie circulaire en Côte d'Ivoire, au Rwanda et au Ghana.

La Facilité africaine pour l'économie circulaire apporte également son soutien à l'Alliance africaine de l'économie circulaire (ACEA), une plateforme permettant aux gouvernements africains de mener des actions circulaires dans le développement économique. Le secrétariat de l'ACEA est hébergé par la Banque africaine de développement au sein du Département du changement climatique et de la croissance verte. Lors de l'UNEA 6, la Banque africaine de développement, en tant que membre du Conseil consultatif sur l'élaboration du Protocole mondial de circularité, s'est également engagée à soutenir des normes et des mesures fondées sur la science et centrées sur l'humain afin de faire progresser l'économie circulaire comme levier d'une transformation économique verte et inclusive sur le continent. Le Conseil consultatif du protocole mondial de circularité est une initiative menée par des entreprises et dirigée par le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) et le réseau One Planet Network (OPN).

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