C'est la voie qu'un député de la majorité a préconisé pour harmoniser le calendrier électoral, une exigence de la Cour constitutionnelle ordonnée début janvier 2024.Comme l'opposition, certains députés de la majorité ont voté contre.
La procédure n'ira pas à son terme. 109 députés siègent à l'Assemblée nationale et il fallait 82 voix pour que la proposition franchisse la première étape.
Au terme du vote intervenu aux premières heures de ce samedi 2 mars, le président de l'Assemblée nationale a conclu en ces termes : « L'Assemblée nationale a rejeté la prise en considération proposition de loi portant révision de la Constitution par 71 voix pour, 35 contre et deux abstentions. »
Après les applaudissements, l'hymne national a retenti. Même des députés de la majorité ont voté contre et pourtant la proposition de loi ne concernait pas le verrou qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux.
Tout projet de révision de Constitution au Bénin est toujours suspect, la loi fondamentale étant sacrée. Patrice Talon a pourtant répété plusieurs fois qu'il quitterait le pouvoir en 2026.
La modification du code électoral se fera donc sans passer par la case révision de la Constitution. Les groupes parlementaires mouvance et opposition ont déposé des propositions.
Là aussi c'est un vote qui tranchera, la majorité simple suffira.