Au lendemain du rejet de la proposition de révision de la Constitution au Bénin, on discute toujours de ce sujet. Le camp Talon dit prendre acte de l'échec de sa démarche. Quant aux antirévisionnistes, ils expriment leur soulagement. Pour eux, quel que soit le motif d'un tel projet en Afrique on n'est jamais à l'abri de mauvaises surprises.
L'opinion publique comptait de nombreux antirévisionnistes : « C'est une très très bonne chose, dit celui-ci, ce que la population veut, c'est cela ce que Dieu veut. Pourquoi réviser encore la Constitution à la fin du mandat ; ce n'est pas bien, Nos élus nous ont écouté. Nous étions tous contents. »
« Zones troubles »
Tous les députés de l'opposition ont fait barrage au projet, ils sont 28 et détiennent la minorité de blocage. La surprise est venue du camp Talon, des députés de la majorité ont voté contre, c'est le cas de l'honorable Malick Gomina : « La grande partie de nos compatriotes est inquiète lorsque cette question est abordée et surtout avec ce qui se passe dans les pays de la sous-région. Ils craignent que nous les conduisions dans des zones troubles. Le peuple ne croit pas à nos profession de foi. »
Proposition pertinente
Même s'il y a eu rejet, l'auteur de la proposition se réjouit du nombre de voix obtenues : « J'ai eu 71 députés qui ont adhéré à mon idée, c'est déjà pas mal. Quel que soit l'issue du vote, je l'avais dit, je prendrai acte ». L'autre grand parti de la majorité fait le même constat, la majorité des députés juge la proposition pertinente et recevable déclare l'UPR. L'ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, le professeur Théodore Holo le conseille, les modifications de Constitution doivent se faire dans le « dialogue » et le « consensus ».