Afrique: 08 Mars 2024 - Un avenir meilleur pour toutes est possible !

Ashley Farakeza, 23 ans, sait fabriquer des cadres de fenêtres et de portes, et fait de la peinture et du meulage.
8 Mars 2024

La communauté internationale célèbre ce 08 Mars 2024, la journée internationale de la femme, dans un contexte mondial conflictogène, où les effets des changements climatiques et les séquelles de la Covid 19, ont fini d’impacter de plein fouet les femmes à travers le monde.

C’est le moment de rappeler que la priorité n’est pas ailleurs, et même l’ailleurs sera sans doute la femme, en ville ou en campagne, engagée dans ses activités économiques quotidiennes, et qui de surcroit représente près de la moitié de la population dans le monde.

C’est dire, qu’il ne s’agit ni plus ni moins, d’un pivot de la vie politique, économique et sociale, dont la condition meilleure, bonne ou médiocre rejaillie directement sur la collectivité à quelque niveau qu’elle se situe.

Investir sur les femmes est donc une priorité de développement, mieux c’est un moyen très efficace d’adresser la question de l’autonomisation économique de la femme, condition sine qua non pour réaliser l’égalité des sexes et par conséquent le bien être des femmes. Accélérer le rythme des investissements en faveur des femmes est aujourd’hui un impératif stratégique ; une question de droit humain.

C’est vrai, dans beaucoup de pays des efforts considérables ont été accomplis, mais les défis restent encore tenaces, notamment en ce qui concerne la question du financement. Pour l’illustrer un seul chiffre suffit pour montrer l’ampleur de la tâche. Selon ONU Femmes, il y a un déficit de 360 milliards de dollars par an pour les dépenses consacrées aux mesures en faveur de l’égalité des sexes d’ici à 2030.

Mais tous ces efforts pourraient être remis en cause, si les prérequis essentiels ne sont pas pris en compte, et leur portage assuré par les Etats, les organisations internationales et la société civile.

Investir de façon soutenue en faveur des femmes requiert d’abord, si on veut des économies prospères et durables, des actions rapides pour freiner la spirale de pauvreté observée, et éviter que plus de 342 millions de femmes et de filles ne tombent dans la pauvreté d'ici à 2030, selon les prévisions de Onu femmes.

Investir en faveur des femmes c’est aussi et surtout agir sur les dépenses publiques consacrées aux services publics essentiels, qui ont tendance à diminuer sous l’effet de l’inflation généralisée induite par les nombreuses crises. Il est essentiel de les maintenir voire les augmenter, surtout celles à fort impact sur la santé et l’alimentation des femmes et leur famille.

Concomitamment, il est aujourd’hui crucial de soutenir les organisations de femmes qui luttent pour le changement, car selon les chiffres officiels de l’ONU Femmes, elles reçoivent seulement 0,13 % de l'aide publique au développement.

Pendant ce temps, à peine 5% de l’aide gouvernementale est destinée à la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles, dont moins de 0,2% à sa prévention.

Il y’a donc urgence à relever le plaidoyer en faveur de plus de ressources en harmonie avec le thème de cette année, pour atteindre les objectifs  de développement durable ( ODD) que se fixe la communauté internationale, mais aussi les organisations de femmes à savoir : l’autonomisation économique des femmes, l’élimination de la violence basée sur le genre, et bien sûr la promotion du leadership et de la participation politique des femmes à tous les échelons partout y compris dans les pays du Sud.

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