Au Tchad, le gouvernement déclare la gratuité de l'eau et de l'électricité jusqu'à la fin de l'année. L'annonce a été faite par le ministre des Finances via une circulaire, datée de ce lundi 11 mars, qui précise que les factures seront prises en charge par l'État dans la limite de 300 kWh par mois et par ménage. Les autorités annoncent également une baisse de 50 % de plusieurs taxes sur le transport des personnes.
La mesure intervient au premier jour du mois de ramadan. La veille, lors de ses voeux, le président de transition a demandé aux Tchadiens le « pardon et la patience » pour n'avoir pu fournir un accès constant à l'eau et à l'électricité.
Depuis deux semaines, nombre de quartiers dans la capitale sont plongés dans le noir et même les zones les plus favorisées du centre-ville n'ont du courant que la nuit, alors que la température avoisine les 45°.
L'État réglera donc les factures d'eau et d'électricité des ménages ainsi que les arriérés en cours. Mais la circulaire ne précise pas comment sera financée la mesure.
Concernant le transport, reste également à voir si les entreprises répercuteront bel et bien la baisse des taxes sur leurs tarifs qui avaient déjà presque doublé, suite à l'augmentation brutale des prix du carburant, mi-février, provoquant un mouvement de colère chez les syndicats.
Ces derniers viennent de voter, ce lundi 11 mars, le passage en grève « sèche et illimitée ».
À peine la circulaire publiée, les internautes ironisent sur la gratuité d'une denrée devenue si rare, tandis que d'autres y voient une mesure électoraliste, à deux mois du scrutin présidentiel.