Madagascar: Élections législatives - Les orange visent la majorité

Les électeurs sont appelés aux urnes le 29 mai.

La coalition avec le président de la République vise à obtenir la majorité au sein de l'Assemblée nationale pour les prochaines législatives. Cent cinquante-deux places sont disponibles.

C'est logique. Tout parti ou coalition politique en lice pour les élections législatives cherche à obtenir la majorité à l'Assemblée nationale, d'autant plus le parti au pouvoir, afin de consolider et d'étendre son influence même dans les circonscriptions les plus reculées. Bien que la coalition orange n'ait pas encore divulgué la liste des candidats pour les législatives de mai, l'intensification des primaires vise à sélectionner des candidats proches de la population pour accroître les chances de victoire.

Cependant, le retard pris dans la publication des différents décrets fixant les règles du jeu pour ces élections est perçu par l'opposition comme un calcul politique favorable aux candidats orange. «Peut-être ont-ils l'intention de reporter les élections. Je ne sais pas trop, mais ce qui est sûr, c'est que ce retard dans la prise de ces décrets relève d'un calcul politique malsain,» critique Rivo Rakotovao, président national du HVM. Afin d'obtenir la majorité à l'Assemblée nationale, les prétendants devront obtenir plus de soixante-seize sièges, compte tenu des cent cinquante-deux places disponibles avec la création récente du district d'Antanimora Sud.

Mode de scrutin

Faire carton plein dans les circonscriptions où deux députés sont à élire, tel est l'objectif des états-majors politiques. Mais pour y parvenir, le candidat doit impérativement obtenir la majorité qualifiée, c'est-à-dire un nombre de voix supérieur à la majorité absolue. En règle générale, si la majorité absolue signifie obtenir plus de 50% des voix, la majorité qualifiée ou renforcée doit être supérieure à cela. Avec la multitude de candidats habituels lors des élections législatives malgaches, il sera difficile pour un candidat, même issu d'une grande coalition politique, de briguer les deux sièges à pourvoir. «Il est bien possible qu'un candidat remporte les deux sièges dans un district à deux sièges, mais pour cela, il doit obtenir la majorité qualifiée ou renforcée,» explique Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante.

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Jusqu'à présent, sauf changement de dernière minute, les modes de scrutin seront soit un scrutin majoritaire uninominal à un tour pour les circonscriptions comportant un seul siège à pourvoir, soit un scrutin de liste à la représentation proportionnelle à un tour. La loi organique 2019-002 stipule dans son article 4 que la règle employée sera celle «du quotient électoral et celle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel ni liste incomplète.»

Selon les experts, cette règle de la plus forte moyenne donne un certain avantage aux grands partis politiques au détriment des indépendants. C'est également l'une des raisons pour lesquelles l'opposition critique le régime actuel.

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