« L'envoyé personnel » du président français pour l'Afrique, Jean-Marie Bockel, était mardi 19 mars à Libreville, au Gabon, où il s'est entretenu avec le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma. La visite s'inscrit dans le cadre du renouveau du partenariat militaire de la France avec les pays africains.
En visite au Gabon, Jean-Marie Bockel n'a fait aucune annonce majeure durant sa journée de travail à Libreville. « Je suis venu pour étudier, en concertation avec les autorités gabonaises, l'avenir de notre partenariat militaire », a-t-il déclaré à la sortie de l'audience avec le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
L'envoyé d'Emmanuel Macron pour l'Afrique a eu une séance de travail avec le ministre de la Défense, en présence de tous les chefs militaires du Gabon. Il s'est aussi rendu au camp de Gaulle, près de l'aéroport, base des militaires français. Avant Libreville, Jean-Marie Bockel avait déjà été reçu en Côte d'Ivoire et au Tchad, deux pays qui comme le Gabon, accueillent des soldats français.
Présence militaire française réduite
Depuis une décennie, la France a progressivement réduit sa présence militaire dans le pays. D'environ 1 000 soldats en temps de paix dans les années 1990, il n'en restait que 400 en 2023. Paris projetait de réduire cet effectif à 200 hommes cette année, avait affirmé en mai dernier le général François-Xavier Mabin, à l'époque commandant des militaires français du Gabon.
Aujourd'hui, la base de Libreville a été remodelée pour devenir un centre de formation des soldats de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). Libreville développe, avec la France, trois écoles militaires à vocation régionale.