Congo-Kinshasa: Plusieurs quartiers de Goma privés d'eau

Affiche Journée Mondiale de l'eau 2024

L'eau potable ne coule plus de robinets de la Régie de distribution d'eau (REGIDESO) dans plusieurs quartiers de Goma (Nord-Kivu) depuis quatre jours, a constaté Radio Okapi jeudi 21 mars.

Depuis le début de la semaine, un intense mouvement des jeunes filles et garçons, voire des dames, munis de bidons de couleur jaune, est observé dans les rues de divers quartiers de Goma.

Ce mouvement témoigne de la carence d'eau dans les points habituels d'approvisionnement.

A la suite de cette situation, le prix d'un bidon d'eau de vingt litres est revu à la hausse, passant de 100 à 200 francs congolais et à certains endroits à 500 francs congolais, renseignent des habitants des quartiers Bujovu et Murara dans la commune de Karisimbi.

La hausse de prix impacte négativement le budget des ménages, selon eux.

Fortes chaleurs

Cette pénurie intervient alors que la population est encouragée à suffisamment se réhydrater en buvant de l'eau et à se rafraîchir à travers une bonne douche à cause de fortes chaleurs, enregistrées actuellement.

Dans la ville de Goma, où le climat sécuritaire est délétère, certains habitants sont obligés de se réveiller et de quitter la maison très tôt le matin à la recherche d'un peu d'eau.

Pour d'autres, il est leur est même nécessaire de parcourir de longues distances dans l'espoir de tomber sur un point de vente ou sur un colporteur à vélo ou à moto à trois roues, qui propose de l'eau.

Les efforts déployés par Radio Okapi pour avoir la version des responsables de la REGIDESO n'ont pas aboutis.

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SOS de la population de Cantine

La pénurie d'eau potable rend également vie difficile à la population de l'agglomération de Cantine, située à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Beni dans la même province.

Cette situation provoque des maladies hydriques et la rareté de légumes sur le marché local.

Le président du conseil local de la jeunesse de Cantine-Aloya, Tchetche Aliamini, plaide pour l'intervention urgente du Gouvernement et de ses partenaires :

« Nous traversons une période très difficile. La zone de santé de Mabalako en général et l'agglomération de Cantine-Aloya et Mabalako ont une augmentation significative de la population déplacée de guerre dans le territoire de Beni. Nous avons peur, parce que les personnes adultes et spécialement les femmes restent à l'extérieur jusqu'à 00h pour attendre l'eau de la source ou l'eau de robinet avec tous les risques de violences sexuelles".

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