En Guinée, la fin du procès du massacre du 28-Septembre approche. Avec plusieurs semaines de retard (retard dû à l'Aïd, dû aussi et surtout aux débats sur la requalification des faits en crimes contre l'humanité), c'est l'une des dernières phases du procès qui vient de débuter. Hier (lundi), ont commencé les confrontations. Certains accusés sont revenus à la barre. Des accusés dont les versions diffèrent sur des éléments essentiels du dossier.
« Le tribunal appelle M. Moussa Dadis Camara » Ils sont trois tout d'abord à venir à la barre. L'ex-président Dadis, mais aussi son ancien aide de camp, Toumba, en bazin bleu électrique, et puis le protégé des deux premiers à l'époque, Marcel Guilavogui.
« Avant de commencer, la confrontation ne veut pas dire que nous allons reprendre tous les débats entièrement. Le tribunal a choisi quelques personnes entre lesquelles il y aura une confrontation. Des points précis seront débattus. »
Les trois sont assis face au président du tribunal. Ce dernier dirige l'interrogatoire. Il veut savoir qui commandait le régiment et la garde présidentielle, soupçonnés d'avoir commis le massacre. Dadis accuse Toumba qui réplique.
Moussa Dadis Camara était à la tête de ces soldats, assure son ancien aide camp, Toumba. Marcel Guilavogui abonde dans son sens : « Je demande au président Dadis d'avoir du courage » Marcel et Toumba sont restés presque toute la journée à la barre, d'autres accusés les ont rejoints, Tiégboro, Blaise Goumou. Les deux premiers ont affiché leur unité, développant, en toute circonstance, des versions concordantes des faits.