Gabon: Pascaline Bongo relaxée lors de son procès à Paris pour soupçons de corruption

Pascaline Bongo, sœur du président gabonais déchu Ali Bongo, à son arrivée au tribunal, le 29 janvier 2024 à Paris.

Pascaline Bongo, aînée du défunt président gabonais Omar Bongo, soupçonnée de corruption passive d'agent public étranger au début des années 2010 au Gabon, a été relaxée lundi 22 avril par le tribunal correctionnel de Paris. Aux côtés de la soeur du président déchu Ali Bongo, âgée de 68 ans, ont comparu début 2024 la société d'ingénierie française Egis et trois de ses anciens cadres, ainsi que l'homme d'affaires gabonais Franck Ping et l'avocate Danyèle Palazo-Gauthier. Tous ont été relaxés.

Pascaline Bongo, la soeur de l'ex-président gabonais Ali Bongo et fille aînée de feu Omar Bongo, a été relaxée lors de son procès à Paris pour corruption passive d'agent public étranger, a annoncé le tribunal lundi 22 avril.

Pascaline Bongo, 67 ans, a assisté à toutes les audiences de son procès. Devant le Tribunal judiciaire de Paris, elle avait rejeté les accusations du Parquet national financier français. Celui-ci la soupçonnait d'avoir manoeuvré, à l'époque, à travers sa société Sift pour que le groupe français Egis Route obtienne le marché de la désormais dissoute Agence gabonaise des grands travaux. Cela contre la promesse de 8 millions d'euros de rétrocommissions.

Si Pascaline Bongo n'a pas touché effectivement ces 8 millions d'euros et si aucune somme n'a été versée à sa société, cela n'enlève pas le caractère initial de corruption, avait déclaré devant le tribunal le Parquet financier fin janvier.

Ce dernier avait requis contre elle trois ans de prison, dont un an ferme, et 150 000 euros d'amende. Il a requis des peines d'emprisonnement avec sursis et des amendes contre les autres prévenus : Egis Route, trois de ses anciens cadres, l'ancienne conseillère juridique de Pascaline Bongo, ainsi que l'homme d'affaires Franck Ping, fils de Jean Ping.

Les avocats des prévenus, eux, ont tous plaidé la relaxe de leurs clients. Cela sous l'argument qu'Egis, à l'époque, n'avait finalement obtenu aucun marché routier au Gabon.

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