Au Gabon, l'ancien président Ali Bongo et ses deux plus jeunes fils, Jalil et Bilal, ont entamé une grève de la faim pour protester contre la « séquestration » et les « actes de torture » dont plusieurs membres de leur famille seraient victimes. Annonce faite le 14 mai par leurs avocats, qui indiquent également qu'une plainte a été déposée devant le tribunal judiciaire de Paris. En réaction, le gouvernement gabonais s'est déclaré « surpris », annonçant se réserver « le droit d'ester en justice contre les auteurs de ces dénonciations calomnieuses et mensongères ».
Au Gabon, le gouvernement a réagi, ce 15 mai 2024, aux propos des avocats de l'ancien président déchu lors d'un coup d'État le 30 août 2023, Ali Bongo Ondimba.
Ils ont annoncé que l'ex-chef de l'État gabonais (2009-2023) et deux de ses fils ont entamé le 14 mai une grève de la faim pour dénoncer la « séquestration » et les « actes de torture » que subiraient plusieurs membres de leur famille.
Dans un communiqué lu sur le plateau de la télévision nationale gabonaise, la ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong, a déploré cette annonce affirmant que Sylvia Bongo et Noureddin Bongo - l'épouse et le fils d'Ali Bongo actuellement en prison - reçoivent leurs avocats et qu'Ali Bongo lui-même reçoit les membres de sa famille.
« Les propos des avocats de la famille de M. Ali Bongo Ondimba ne reposent sur rien »
« Nous sommes surpris d'apprendre, par voie de presse, que l'ancien président Ali Bongo Ondimba a décidé d'entamer une grève de la faim alors qu'il est traité avec dignité, a déclaré Laurence Ndong. Ses médecins traitants sont à sa disposition, sa mère et les autres membres de sa famille lui rendent visite régulièrement. Il y a quelques jours, à sa résidence, l'anniversaire de Pascaline Bongo Ondimba, sa soeur aînée, a été célébré en présence de plusieurs membres de la famille. Ces informations permettent donc d'affirmer que les propos des avocats de la famille de M. Ali Bongo Ondimba ne reposent sur rien. Nous rappelons que l'ancien président peut quitter le territoire national à sa convenance ».
La ministre conclut : « Le gouvernement de la République se réserve donc le droit d'ester en justice contre les auteurs de ces dénonciations calomnieuses et mensongères, portant atteinte à l'image du Gabon. »
Ali Bongo Ondimba, fils de l'ancien président Omar Bongo Ondinmba (1967-2009), avait été renversé par un coup d'État le 30 août 2023, jour durant lequel le Centre gabonais des élections (CGE) avait annoncé à la télévision sa victoire avec 64,27% des suffrages lors des élections générales du 26 août 2023. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, leader du putsch, avait ensuite été proclamé président de transition deux jours après ce coup d'État.