Sénégal: Ouverture du dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice

Le Palais de justice de Dakar.
28 Mai 2024

Le Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) abrite ce mardi 28 mai 2024 l'ouverture du dialogue national axé sur le thème « La réforme et la modernisation de la Justice » sous l'impulsion du Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Cette 4éme édition en son genre, regroupant toutes les composantes de la nation notamment les professions du métier, les professeurs d'université et les citoyens, constitue une occasion unique pour examiner en profondeur les forces et faiblesses de notre système judiciaire, a déclaré SEM Bassirou Diomaye Faye dans un communiqué de la Présidence du 23 mai. Selon lui, ce dialogue permettra d'identifier les dispositions légales et réglementaires, d'améliorer et élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions dégagées.

A l'en croire, cette initiative s'inscrit dans une volonté de restaurer la confiance des citoyens dans cette institution clé.

« Cette cérémonie qui nous rassemble s'inscrit harmonieusement dans nos vieilles traditions socio-culturelle de « DIISSO » que nous perpétuons au sein de nos familles et communautés » a déclaré le Président de la République à l'ouverture du dialogue. A cet effet, il a réitéré la priorité élevée qu'il accorde à la concertation comme mode de gouvernance des affaires publiques.

Dans la même foulée, il se dit convaincue que la vertu préventive du dialogue en temps de paix éloigne les spectres de la tension et favorise les dynamiques consensuelles consolidant ainsi « notre démocratie, et assurant la stabilité indispensable au développement économique et social dans l'intérêt supérieur de la nation ».

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Pour accompagner le dialogue, une plateforme citoyenne dénommée « JUBBANTI », qui signifie redresser, rectifier ou corriger en français, a été lancé le jeudi 23 mai 2024. Selon SEM Bassirou Diomaye Faye, cet outil de concertation est conçu pour recueillir les contributions citoyennes. « La justice étant rendue au nom du peuple, il est donc pertinent que le peuple ait son mot à dire sur la manière dont elle doit être rendue », a-t-il souligné.

En effet, le Président de la République a rappelé qu'en avril 2018, le besoin de modernisation de la justice avait fait l'objet d'un rapport d'un comité de concertation mise en place par le garde des Sceaux, ministre de la Justice. « Six années après ces concertations et après avoir été traversé par de violentes secousses, force est de reconnaître que notre système judiciaire a besoin d'une profonde refondation, que seule une approche inclusive permettra de réussir » a-t-il ajouté.

Par conséquent, œuvre collective, démarche participative et exercice de co-construction, c'est le triptyque qui doit guider notre action, a déclaré le Président de la République.

A cet égard, SEM Bassirou Diomaye Faye a indiqué qu'il est question de tenir un débat lucide et serein, posé et apaisé, pour ausculter « notre système judiciaire, identifier ses forces et faiblesses, et rechercher ensemble les solutions aptes à refonder son fonctionnement et améliorer ses performances ».

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