Madagascar: Elections législatives - Vers de nombreuses requêtes auprès de la HCC

Dans plusieurs bureaux de vote, le personnel avait peu de choses à faire durant une bonne partie de la journée.

Des rumeurs de bulletins pré-cochés et des accusations de détournements de voix ont envahi la journée électorale.

« Sakoroka ». Les élections législatives qui se sont déroulées hier vont rester dans les anales, non pas pour le bon côté organisationnel mais pour les imperfections relevées par les candidats. Des voix se lèvent pour dénoncer plusieurs anomalies, mais aussi des irrégularités. Des rumeurs de bulletins pré-cochés et des accusations de détournements de voix ont envahi la journée électorale.

Non seulement au niveau des 6 arrondissements d'Antananarivo, mais aussi dans les provinces. Apparemment, l'opposition a opté pour la stratégie de la dénonciation. Tôt le matin, des appels ont été lancés pour inciter les électeurs à rester vigilants et à dénoncer toutes tentatives de détournements et/ou d'achat de voix.

C'était le cas notamment de Roland Ratsiraka à Toamasina qui a alerté l'opinion pour une fraude massive, sans pour autant apporter des preuves tangibles. Au niveau du quatrième Arrondissement de la capitale, la tension est montée d'un cran dans la mi-journée quand le candidat Rahasimanana Paulbert alias Rossy et le candidat de l'IRMAR Rafidimanana Désiré s'accusent et se sont lancés des menaces à peine voilée par médias interposés.

Record

En tout cas, à l'allure où vont les choses, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) est bien partie pour être débordée par le travail dans le traitement des dossiers liés aux élections législatives. On s'achemine vers un nombre record de requêtes électorales. Même si comme ce fut le cas lors de la dernière élection présidentielle, ces requêtes risquent d'être classées « recevables mais non fondées » (Azo raisina fa tsy mitombina) par les juges électoraux pour motif de manque et/ou d'inexistence de preuve.

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En effet, on a pu constater durant les récentes échéances électorales que les acteurs politiques ont tendance à favoriser la politique de la « dénonciation sans preuve » (mitory tsy misy porofo) dans l'objectif de provoquer la colère des citoyens. Reste à savoir si cette fois-ci, ces accusations sur fond de calculs politiques auront... gain de cause. Pour sa part, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a déjà rassuré l'opinion en faisant une annonce relative à l'ouverture d'une enquête par rapport à toutes ces dénonciations.

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