À peine deux jours après le scrutin, les élections deviennent un objet de débat. Plusieurs candidats, dont ceux issus de la plateforme Firaisankina, des indépendants, veulent porter leurs doléances auprès des autorités compétentes, dont la Haute cour constitutionnelle (HCC) et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Étonnamment, les doléances ne se limitent pas aux opposants.
Le district Tana IV reste tout de même la circonscription qui est la plus encline à des altercations. Au moins deux des candidats de ce district ont déclaré leur volonté de porter plainte face à ce qu'ils entendent par irrégularités et anomalies électorales. Après le député Rossy mercredi, c'est le député Émilien Ramboasalama qui réunit les journalistes hier pour témoigner de son mécontentement. Pour lui, les législatives de mercredi ne sont pas crédibles vu les nombreuses anomalies.
Pourtant, le député du TIM déclare avoir joué de manière tout à fait légale. Les plaintes à la HCC vont pleuvoir jusqu'à la fin du processus. La situation politique du pays pourrait connaître une nouvelle tournure désastreuse dans les semaines qui viennent, surtout avec la reprise de la session ordinaire du Parlement aujourd'hui. Les questions qui se posent concernant cette reprise seront de savoir combien de députés seront présents à Tsimbazaza et quelle sera l'ambiance à l'hémicycle de la Chambre basse aujourd'hui.
La situation risque de s'envenimer avec ces plaintes qui vont tomber à Ambohidahy. La réaction des magistrats de la Haute Cour est attendue par l'opinion publique, qui espère un jugement totalement impartial de la part de ces juges. Tout comme la majorité des requérants, Émilien Ramboasalama espère avoir gain de cause. Toutefois, la HCC sera seule maître de sa décision concernant la réponse aux doléances déposées.