Assemblées annuelles 2024 du Groupe de la Banque africaine de développement - Les pays africains exhortés à susciter la collaboration du secteur privé dans le financement de l'enseignement supérieur

28 Mai 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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Des experts participant à un dialogue de haut niveau de la Banque africaine de développement au Kenya ont exhorté les pays africains à intensifier leurs efforts pour attirer des financements du secteur privé afin d'améliorer l'enseignement supérieur et de doter la jeunesse du continent de compétences compétitives.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre des Assemblées annuelles 2024 de la Banque à Nairobi, des experts ont souligné l'importance de l'engagement politique pour garantir des retours sur les investissements du secteur privé dans l'éducation.

L'ancien président tanzanien Jakaya Kikwete, président du Conseil d'administration du Partenariat mondial pour l'éducation, a appelé à un engagement renouvelé en faveur de l'augmentation des dépenses nationales d'éducation pour exploiter le potentiel démographique de l'Afrique en tant que future main-d'oeuvre la plus importante au monde.

« Pour renforcer le portefeuille de l'enseignement supérieur, nous devons jeter des bases solides en matière d'éducation préscolaire, d'enseignement primaire et d'enseignement secondaire, afin de constituer un vivier de talents composé de jeunes gens formés à l'apprentissage tout au long de la vie, qui leur permettra de prospérer », a déclaré M. Kikwete.

La Banque africaine de développement a organisé une session intitulée « Dialogue politique sur le financement innovant de l'enseignement supérieur en Afrique : redynamiser le rôle du secteur privé », en collaboration avec le gouvernement kényan, la Commission de l'Union africaine et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH. La session a permis d'explorer les stratégies et les meilleures pratiques pour stimuler le financement de l'enseignement supérieur par le secteur privé.

Au cours de la session, la Banque africaine de développement et la GIZ ont signé une Déclaration commune d'intention pour intensifier leurs engagements conjoints en faveur du développement des compétences afin d'améliorer l'employabilité des jeunes en Afrique. La collaboration dans le cadre de l'initiative Build4Skills permettra de placer de jeunes stagiaires en formation professionnelle dans le cadre de projets d'infrastructure soutenus par la Banque dans les secteurs de l'agriculture, de l'eau ou des transports, pour une durée de six à douze mois. Build4Skills s'aligne sur le Plan d'action pour le développement des compétences pour l'employabilité et la productivité en Afrique 2021-2025 [lien en anglais] de la Banque, qui vise à promouvoir une main-d'oeuvre qualifiée et productive.

« Il s'agit de la première déclaration d'intention entre les deux organisations dans le domaine de l'éducation, et nous sommes ravis de cette collaboration, a déclaré Birgit Pickel, directrice générale pour l'Afrique au ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Elle témoigne de notre intention de renforcer notre engagement commun en faveur de la formation professionnelle et du développement des compétences dans les pays africains. À la lumière des défis actuels, cela est plus urgent que jamais. »

La Banque africaine de développement s'est engagée activement dans l'éducation et le développement des compétences depuis 1975, en engageant des ressources importantes pour renforcer l'infrastructure en matière de sciences, de technologies, d'ingénierie et de mathématiques au niveau tertiaire et améliorer les environnements politiques sectoriels.

Beth Dunford, vice-présidente chargée de l'Agriculture et du Développement humain et social, a déclaré que la Banque avait consacré 964 millions de dollars à l'enseignement supérieur et au développement des compétences au cours de la dernière décennie.

« L'accent a été mis sur le renforcement des infrastructures pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels et sur la catalysation des investissements du secteur privé dans le développement des compétences et la création d'emplois », a souligné Mme Dunford.

Elle a mis en exergue le financement de 80 millions de dollars de la Banque en faveur du projet de Zone du savoir de l'État d'Ekiti au Nigéria et l'investissement de 23 millions de dollars dans le Centre d'excellence pour les compétences aéronautiques au Rwanda, comme quelques-uns des projets qui contribueront à stimuler l'économie et à créer des emplois.

M. Mohamed Belhocine, commissaire à l'Éducation, à la Science, à la Technologie et à l'Innovation de l'Union africaine, a déclaré qu'un investissement accru dans l'enseignement supérieur nécessitait une action à l'échelle nationale, continentale et mondiale. Il a noté qu'entre 2017 et 2019, seuls sept pays africains ont atteint le niveau requis de 6 % du PIB pour les dépenses d'éducation, la moyenne se situant autour de 4 % du PIB.

James Mwangi, PDG du groupe Equity Holdings, a partagé de quelle manière la collaboration avec les établissements d'enseignement supérieur stimule le développement des ressources humaines à travers le continent. À titre d'exemple, a-t-il déclaré, le groupe Equity a accordé des bourses d'études à au moins 23 000 étudiants en partenariat avec le gouvernement kényan.

Plus de 10 000 participants se sont inscrits aux Assemblées annuelles 2024 de la Banque africaine de développement, qui se déroulent en mode hybride, et environ 5 000 délégués y assistent physiquement. Plusieurs chefs d'État et de gouvernement devraient participer à un dialogue présidentiel mercredi.

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