La Banque africaine de développement se réunit en vue de préparer un avenir meilleur pour le continent au travers d'une réforme de l'architecture financière mondiale

25 Mai 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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Les prochaines Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement à Nairobi offrent une occasion unique de présenter les réalisations de la Banque en tant que catalyseur de la transformation de l'Afrique.

Pendant cinq jours, la direction et les gouverneurs de la Banque se rencontreront pour échanger leurs idées et tisser de nouvelles relations avec un éventail de partenaires gouvernementaux et du secteur privé, en vue de bâtir une Afrique plus inclusive, plus durable et plus résiliente.

Le thème des Assemblées de cette année - la transformation de l'Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement et la réforme de l'architecture financière mondiale - reflète l'engagement et la détermination de la Banque à créer un monde financier équitable pour promouvoir le développement durable et transformer la vie de plus de 1,4 milliard de personnes en Afrique - dont près de 60 % ont moins de 25 ans.

La Banque africaine de développement célèbre également son 60e anniversaire cette année. Les Assemblées à Nairobi seront l'occasion de nous féliciter de tout le chemin que nous avons parcouru jusqu'ici, mais également, en tant que principale institution de financement du développement en Afrique, de nous tourner vers l'avenir et d'assumer un rôle majeur dans l'appui à la transformation du continent.

La stratégie des cinq grandes priorités (« High 5 ») du président de la Banque, Akinwumi Adesina, a proposé un ensemble de solutions innovantes pour avancer à grands pas dans la résolution des problèmes que rencontre l'Afrique et dans l'amélioration du quotidien des populations à l'échelle du continent.

Les « High 5 » s'engagent à

  • Éclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie,
  • Nourrir l'Afrique,
  • Industrialiser l'Afrique,
  • Intégrer l'Afrique et
  • Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique.

Lors d'un déjeuner organisé en Côte d'Ivoire en février 2024, M. Adesina a déclaré aux ambassadeurs et aux responsables de missions diplomatiques :

« Dans toute l'Afrique, l'impact de nos « High 5 » se fait sentir. Ces sept dernières années, les opérations de la Banque ont eu un impact direct sur la vie de 400 millions de personnes. Au cours de cette période, le Groupe de la Banque africaine a fourni un financement de plus de 44 milliards de dollars à l'appui des infrastructures, ce qui fait de la Banque le plus grand bailleur de fonds multilatéral pour les infrastructures en Afrique ».

https://www.afdb.org/fr/news-and-events/speeches Discours prononcé par M. Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement - Déjeuner diplomatique en l'honneur des Ambassadeurs - Le 29 février 2024

Le programme Technologies pour la transformation de l'agriculture africaine (TAAT) est un autre exemple d'initiative innovante à fort impact qui donne des résultats. Le TAAT est une approche qui a fait ses preuves en matière d'expansion des technologies dans l'agriculture à l'échelle du continent. Il a accompli des réalisations majeures dans la production de blé en Éthiopie et au Soudan. En 2023, l'Éthiopie était un exportateur net de blé.

Le TAAT a également permis d'améliorer la production de maïs au Kenya et en Afrique australe. Suite aux accomplissements réalisés lors des phases I et II du TAAT, M. Adesina a récemment annoncé le lancement de la phase III du programme.

Dans le cadre de son engagement pour l'avenir, la nouvelle Stratégie décennale de la Banque veillera à accroître les investissements dans ces stratégies des « High 5 ». Elles seront revitalisées sous la bannière de l'« Ambition pour 2033 ».

Elles reposeront également sur un ensemble d'urgences clés : instaurer l'égalité des genres, investir dans notre jeunesse, répondre aux changements climatiques, améliorer notre résilience face aux chocs et aux conflits et renforcer notre gouvernance économique.

Ces stratégies visent à bâtir, pour les Africains, un avenir prospère, équitable et durable. Elles envisagent une Afrique qui est intégrée et soutenue par les objectifs stratégiques doubles d'accélération de la croissance verte et inclusive et de promotion d'économies prospères et résilientes.

La Banque est incontestablement bien loin de l'époque où une équipe de personnes dévouées, dix membres du personnel pionnier basés à Khartoum au Soudan, s'est vu remettre une base de capital de démarrage de 250 millions de dollars avec, pour mission, de « mobiliser des fonds pour le développement du continent ».

Aujourd'hui, la Banque compte plus de 2 000 collaborateurs travaillant à l'exécution de plus de 1 000 initiatives, dans le cadre d'investissements destinés à transformer les domaines de l'énergie, de la santé, des infrastructures, des technologies, de l'eau et l'assainissement, ainsi que l'ensemble de la chaîne de valeur de l'agro-industrie à l'échelle du continent.

La satisfaction des besoins de l'Afrique en matière de développement durable d'ici la fin de cette décennie, en 2030, nécessitera 1 300 milliards de dollars chaque année. Pour y parvenir, M. Adesina fait valoir que l'Afrique a besoin d'un système financier international plus réactif, plus inclusif et plus responsable, en soutien à l'accélération du développement mondial. C'est un thème qui devrait être fortement présent tout au long des Assemblées annuelles.

Les Assemblées annuelles surviennent alors que les pays d'Afrique font preuve de résilience face à un environnement économique difficile, tant au niveau mondial et régional. Quinze pays d'Afrique ont enregistré des hausses de production de plus de 5 % et, selon le rapport de 2024 « Performance et perspectives macroéconomiques de l'Afrique » de la Banque, l'Afrique devrait conserver sa position de deuxième région à la croissance la plus rapide au monde, après l'Asie, avec 11 des 20 économies à la croissance la plus forte dans le monde cette année.

Actuellement, le PIB de l'Afrique est estimé à 2 500 milliards de dollars et, bien que les perspectives économiques de la Banque pour l'Afrique présentent cette information en détail, elles ne tiennent pas compte de l'immense richesse du capital de ressources naturelles de notre continent, qui est estimée à 6 200 milliards de dollars.

C'est en Afrique que se trouve plus de la moitié des terres arables non cultivées dans le monde, ainsi que 20 % de ses forêts pluviales tropicales, savanes fertiles, régions boisées, tourbières et mangroves et, sous sa surface, reposent les vastes richesses minérales du continent.

Outre ses ressources aurifères substantielles, l'Afrique renferme 80 % du platine, 77 % du cobalt, 51 % du manganèse, 46 % des diamants, 40 % du nickel et 39 % du chrome à l'échelle mondiale, ainsi que d'importants gisements de lithium, un métal nécessaire pour fabriquer des batteries et pour accéder au marché florissant des véhicules électriques.

Au mieux, ces actifs naturels sont nettement sous-évalués et, au pire, ils sont pour ainsi dire ignorés dans les calculs du PIB de l'Afrique. Les Assemblées annuelles examineront la manière de prendre en compte le vaste capital de minéraux de l'Afrique dans le calcul de ses richesses.

Un autre sujet clé sera le rôle central des Banques multilatérales de développement dans les efforts visant à transformer le continent. La Banque joue un rôle majeur dans la réponse à l'appel lancé par le Groupe d'experts indépendants du G20 en vue de repenser totalement le rôle et les fonctions des banques multilatérales de développement.

Dans la conclusion de son rapport, le Groupe d'experts indépendants a indiqué que les banques multilatérales de développement sont mieux placées que toute autre institution pour répondre aux défis mondiaux et de développement et qu'elles imposaient un « Triple Agenda » pour renforcer leur impact en mettant en oeuvre des opérations « plus efficaces, plus audacieuses et plus étendues » afin de transformer le continent.

Ce Triple Agenda vise une collaboration « plus efficace » entre les banques multilatérales de développement pour créer des stratégies pluriannuelles, plutôt que des programmes individuels, tout en appelant à des stratégies « plus audacieuses » et à des ambitions « plus étendues » pour accroître les financements. Les projets existants tels que les Plateformes pour une transition énergétique juste rapprochant l'Afrique du Sud, l'Indonésie, le Vietnam et le Sénégal illustrent parfaitement ce qu'il est possible d'accomplir avec une meilleure collaboration.

La Banque prévoit que la création de ces projets intercontinentaux et l'engagement du secteur privé au centre des opérations des banques multilatérales de développement encourageront la transition d'une approche visant à éviter le risque à celle d'une prise de risque éclairée reposant sur le partage des connaissances et des meilleures pratiques.

Déjà, l'Union africaine a confié à la Banque la direction de cette mobilisation de fonds et le financement de l'objectif de transformation de l'Afrique de son Agenda 2063. Une collaboration avec des organes tels que l'Union européenne (UE) renforcera également la capacité à tirer parti de vastes réserves de capitaux institutionnels du monde entier et de les acheminer vers nos projets de développement en Afrique. Une telle collaboration s'appuiera sur une relation avec l'UE qui, depuis 2017, a déjà abouti à la conclusion d'accords d'une valeur d'un milliard d'euros au profit de 33 projets.

Le secteur privé assume également un rôle central dans cette nouvelle stratégie de développement du paysage économique et social de l'Afrique. La contribution du secteur privé représente déjà plus de 15 % du PIB de l'Afrique en termes de formation brute de capital fixe, ainsi que 70 % de la production de l'Afrique à travers ses secteurs formels et informels.

Un parfait exemple en est le Forum pour l'investissement en Afrique (Africa Investment Forum), une plateforme d'investissement de la Banque africaine de développement et de sept partenaires de financement du développement. L'événement phare du Forum pour l'investissement en Afrique est sa rencontre annuelle « Market Days », qui rassemble pendant trois jours des milliers de participants comprenant des investisseurs mondiaux, des directeurs d'institution de financement du développement et des chefs d'entreprise et de gouvernement pour assurer la conclusion de transactions d'investissement dans divers secteurs tels que l'agriculture, les infrastructures, la santé et les industries créatives. Depuis son lancement en 2018, le Forum pour l'investissement en Afrique a mobilisé près de 180 milliards de dollars d'investissements.

Les Assemblées annuelles à Nairobi incluront une discussion sur toutes ces questions en vue de la prochaine phase de la transformation du continent, pour bâtir l'Afrique florissante, résiliente et équitable à laquelle ses populations ont droit.

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