Gabon: La future loi électorale dans le collimateur de la société civile

Une rue de Libreville.

Au Gabon, la société civile tire la sonnette d'alarme. Samedi, plusieurs acteurs de la société civile et des parlementaires ont organisé une réunion de concertation à l'issue de laquelle ils ont constaté un manque de transparence dans l'élaboration de la future loi électorale par le ministre de l'Intérieur. Le dialogue national inclusif tenu en avril dernier a décidé de remettre au ministère de l'Intérieur les prérogatives de l'organisation des élections au Gabon. La société civile veut que tous les garde-fous prévus à cet effet soient respectés pour éviter de faire du ministère de l'Intérieur une machine à frauder.

Député de la transition, Marcel Libama participe à la démarche initiée par la société civile pour dénoncer la volonté du ministre de l'Intérieur de faire adopter le code électoral avant la nouvelle Constitution.

« Le chronogramme de la transition est clair : la discussion sur le code électoral aura lieu en janvier, après le référendum qui va adopter la Constitution ! Parce qu'il ne faut pas oublier que c'est la Constitution qui fixe le régime politique... », rappelle Marcel LIbama.

La société civile rappelle que ce sont les élections mal organisées qui ont été à l'origine du coup d'État du 30 août dernier. Elle recommande au ministre de l'Intérieur de cesser de prendre des décisions solitaires.

« Nous disons tout simplement que la loi électorale doit être conforme aux recommandations du dernier dialogue inclusif qui rappelle que désormais les élections seront organisées par le ministère de l'INtérieur, les organisations de la société civile, les experts et les religieux », souligneGeorges Mpaga, le président du Conseil national de la société civile.

Demain lundi, Hermann Immongault, ministre de l'Intérieur sera devant les députés pour défendre son projet de loi. Les débats s'annoncent houleux.

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