Le procureur de la Cour pénale internationale a lancé ce mardi 11 juin un appel à la coopération pour les crimes commis au Darfour. La Cour a ouvert une enquête sur cette province de l'ouest du Soudan en 2005, à la demande du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle a depuis émis plusieurs mandats d'arrêt dont l'un visant l'ex-président Omar el-Béchir. Avec la reprise des violences, le procureur avait annoncé en 2023 reprendre son enquête. Karim Khan invite à fournir des informations, notamment sur les crimes en cours dans l'ouest de la province Soudanaise, à El-Geneïna et El-Fasher.
« Nous faisons appel à tous les groupes de victimes, à toutes les organisations de la société civile, les autorités nationales et les partenaires internationaux qui sont capables d'interagir avec mon bureau et de fournir toute preuve et tout matériel relatif aux atrocités continues infligées à la population civile à travers Darfour », a lancé le procureur de la CPI.
Dans un message vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, Karim Khan invite à déposer des informations dans le coffre virtuel de la CPI, accessible sur internet. Le procureur précise qu'il cherche des informations dans l'objectif de pouvoir émettre des mandats d'arrêt contre les plus hauts responsables des violences enclenchées depuis 2023. Le procureur évoque les viols, les bombardements, les pillages et les attaques contre les hôpitaux.
« L'information que mon bureau collecte quotidiennement au Darfour semble révéler une attaque organisée, systématique et profonde contre la dignité humaine. Et je crois que sur la base des informations que nous recevons, nous sommes au bord de quelque chose d'encore pire », a-t-il ajouté. Le procureur semble dire que le Darfour est aujourd'hui au bord du génocide.
Les forces de Hemetti avancent vers le centre de la ville d'El-Fasher. Cela veut dire de plus en plus de morts, de plus en plus de déplacés et une destruction de tout ce qui faisait l'infrastructure urbaine d'une cité, qui avec les déplacés, faisait bien plus de deux millions de personnes. Il y a une vraie inquiétude à la fois sur le fait que dans la stratégie des uns et des autres, les combats doivent se poursuivre, que chacun y fait une condition d'un possible dialogue politique avec les internationaux. Et puis que évidemment, très tristement, les civils sont pris à partie par tout le monde.