La France célèbre la Fête de la musique quelques semaines avant l'ouverture des Jeux olympiques. Ces deux grands évènements populaires fusionnent à l’occasion de concerts inédits qui prônent la joie, la paix et le partage pour une quarante-deuxième édition en fanfare, tandis que la francophonie rayonne, sur les cinq continents, par son éclectisme.
Paris, à cœur battant
Comme chaque année, la capitale française est en fête le 21 juin. Présidé par l’ancien ministre Jack Lang, inventeur de cette célébration devenue mondiale, l’Institut du monde arabe de Paris propose le relais d’une flamme musicale, imaginée dans le cadre de l’Olympiade culturelle de Paris 2024.
Ainsi, l’évènement « Pulsations » traversera-t-il le monde entier et fera vibrer les scènes musicales de 24 villes sur les cinq continents. Il démarrera à 15h (heure de Paris) en Nouvelle-Zélande avec le groupe funk et r’n’b TOI, avant de s’élancer au Japon où chantera la soprano Miki Kusumoto, puis en Chine, en Inde, ou encore en Ukraine. La flamme musicale se rendra au Kenya, en Afrique du Sud, au Ghana et au Nigéria !
Amateurs et professionnels sont aussi invités à imaginer sur la base rythmique du battement du cœur une composition originale, dont les coups de cœur, choisis par Ibrahim Maalouf, seront diffusés sur écran géant, avant que le trompettiste n’offre un grand concert avec le groupe The Trumpets of Michel-Ange.
Toujours dans le cadre de l’Olympiade culturelle, la Cour d’honneur de l’Hôtel de la Marine à Paris accueillera une soirée insolite, elle aussi, : une œuvre lumineuse collective à admirer tout en écoutant le concert de l’ensemble vocal Sequenza 9.3.
Qui dit musique dit danse. Elle sera à l’honneur au Théâtre du Châtelet qui proposera un voyage dans les cinq continents à travers des compagnies venues de Tahiti, d’Arménie ou encore de Provence, mais aussi des tambours du Burundi et des percussions brésiliennes, pour une soirée orchestrée par la performeuse Karelle Prugnaud.
On pourra aussi vous initier aux danses traditionnelles suédoises ! L’Institut suédois de Paris met à l’honneur des chants et des danses de Midsommar, une tradition ancestrale que l’on célèbre dans les prés et les parcs en se parant de fleurs et de couleurs et en dansant autour d’un mat orné de feuillages !
Quoi de plus populaire et fédérateur qu’une fanfare ? Qu’elles viennent du Pays Basque ou des Beaux-Arts, vous pourrez en découvrir de tous les styles en déambulation dans les jardins du Domaine national du Palais-Royal. Une mise en lumière du « Plan Fanfare », développé par le ministère de la Culture sur tout le territoire, favorise la transmission du savoir et l’apprentissage collectif de la musique entre les aînés et les plus jeunes.
Du côté du Palais de la Porte Dorée, la terrasse Poisson Lune fera la part belle aux rythmes afro-caribéens avec Pamela Badjogo, DJ Ka(ra) mi et Fulu Miziki. Ce dernier, un collectif d’artistes Eco-Friendly-Afro-Futuristic-Punk, est basé à Kinshasa et a la particularité de fabriquer ses masques, ses costumes et ses instruments à partir d’objets de récupération trouvés dans les poubelles.
En Afrique
Au Sénégal, c’est la Guinée qui sera à l’honneur au Centre culturel Blaise Senghor. Le groupe légendaire Deeg J Force 3, qui a marqué l’histoire du hip hop guinéen, est convié avec Amaza, étoile montante de la musique guinéenne et le duo Banlieuz’art, pour des concerts exceptionnels.
Au Tchad, Moov Africa s’associe à l’Institut français du Tchad à travers cinq soirées, qui jusqu’au 22 juin feront la part belle aux jeunes artistes pour un concours dans chaque arrondissement de Ndjamena. Deux d’entre eux partageront la scène avec des artistes tchadiens confirmés pour la soirée de clôture.
La fête battra aussi son plein au Gabon où cette année plus de 200 artistes sont attendus le 21 juin ! La Turquie étant l’invitée d’honneur de cette édition, cette grande fête populaire se poursuivra le 22 juin avec un concert spécial, organisé par la délégation turque à la Baie des Rois.
Au Congo, l’accent sera mis sur la tolérance et l’ouverture avec les concerts de plus d’une dizaine d’artistes, réunis à Canal Olympia de Mpita, à Pointe-Noire. Du ndombolo, du gospel, de la r’n’b, des musiques traditionnelles et bien sûr de la rumba congolaise feront danser les spectateurs grâce à Mixton, Ecoma Gospel, Arlay Jordan, Jada Chief, Welicia, Warrior, Trésor-B, DJ, Vortex Crew Blacky, Antivirus ou encore Teddy Benzo et Vitch !
En Afrique du Sud, l’Institut français célèbrera la Fête de la musique le 22 juin avec des artistes phare : le pionnier du hip hop sud-africain Stogie T, la chanteuse de jazz Maleh, ou encore la Canadienne d’origine haïtienne Melissa Laveaux, tout en faisant la part belle à des artistes locaux comme Dj Napi Tapi, Just 6, Flex of He & I ou encore Laliboi.
Partout dans le monde
Au Japon, une vingtaine de groupes de musique allant du ska à la pop, en passant par la musique classique, sont attendus dans le jardin et dans le restaurant de l’Institut français. Empty Black Blocks, Newa et Eriri (accordéon et chant) raviront vos oreilles, avec aussi un gros focus sur le rock indé (Monkey shoulders, HI, Sickufo) et même de la chanson française grâce à la chorale Les Alouettes !
Côté Amérique, la Fête de la musique promet d’être belle et intimiste au Canada. L’Alliance Française de Toronto a convié Marco Aima et Mon Doux Seigneur pour un voyage à travers la folk, le rock et la country.
Au Pérou, la Fête de la musique sera à l’honneur jusqu’au 28 juin. Musiques traditionnelles, chants, danses, plus de 180 artistes proposeront des concerts totalement gratuits sur plus de cinquante scènes !
Au Suriname Guyana, après une conférence de l’artiste Ray Neïman sur l’importance des droits d’auteurs, les musiciens amateurs et professionnels seront invités à se mélanger pour jouer ensemble de la musique dans la rue.
En musique, en chanson ou en danse, la Fête de la musique promet encore une fois de plus de célébrer, la joie, le partage et la diversité.
Site officiel de la Fête de la musique (en partenariat avec RFI)