Au Kenya, la répression des manifestations contre la loi de finances 2024 a fait un mort, ce jeudi 20 juin, à Nairobi, la capitale. Plusieurs organisations de la société civile et l'autorité indépendante chargée de la surveillance de la police l'ont annoncé ce vendredi 21 juin. Depuis mardi, le mouvement « Occupy Parliament » prend de l'ampleur. Cette mobilisation historique pour le Kenya demande le retrait du projet de loi de finances.
Avec cette loi de finances, le gouvernement kényan espère rentrer 2,5 milliards d'euros en plus que l'année précédente dans ses caisses. Pour ce faire, le projet prévoit une batterie de nouvelles taxes. Les plus impopulaires ont été abandonnées ce mardi par les députés. Il s'agissait d'une taxe de 16% sur le pain, une autre de 2,5% sur les transports motorisés ou encore une écotaxe sur les produits polluants, provoquant notamment une hausse du prix des serviettes hygiéniques ou des couches par exemple.
Un nouvel appel à la mobilisation
Malgré cela, la contestation ne faiblit pas. Les manifestants demandent le retrait complet de la loi et la mobilisation tend à se transformer en mouvement d'opposition de la jeunesse au président William Ruto. Ce vendredi, l'ancien président Uhuru Kenyatta, a comparé cette jeunesse à une « bombe à retardement qu'il faut gérer avec précaution ».
De son côté, la génération Z poursuit sa mobilisation. De vendredi à samedi, à minuit, les bars doivent couper leur musique pour laisser entendre les slogans « Ruto doit partir » et « Rejetons la loi de finances ». Un appel à la mobilisation générale a été lancé pour mardi alors que le texte entrera en troisième lecture au Parlement.