Kenya: Ouverture à Mombasa du procès pour terrorisme du pasteur Paul Mackenzie

Palais de justice de Shanzu à Mombasa (Kenya)

Le procès pour terrorisme du pasteur Paul Mackenzie et ses 94 co-accusés démarrent au Kenya ce lundi 8 juillet 2024 à Mombasa. C'est l'un des volets de l'affaire du massacre de Shakahola. En mars 2024, des charniers avaient été découverts dans cette forêt située près de Kilifi, sur la côte.

« Un marathon », c'est ainsi que Leah Juma, la juge principale de cette affaire, a décrit le programme de la semaine. Des dizaines de témoins vont être entendus jusqu'à jeudi.

C'est une des plus importantes affaires que la justice kényane ait eu à gérer depuis son indépendance. En un an, les enquêteurs ont découvert 429 corps dans la forêt de Shakahola et les fouilles se poursuivent. Les victimes qui y reposaient sont mortes de faim. Elles étaient adeptes de l'Église internationale de la Bonne nouvelle, du pasteur Mackenzie qui prêchait un jeûne extrême pour rencontrer Jésus. Vu l'ampleur de l'affaire, la justice kényane a décidé de la diviser en plusieurs procès, répartis sur trois tribunaux différents.

Ce lundi, c'est donc celui de terrorisme qui démarre dans la cour de Shanzu à Mombasa. Paul Mackenzie et ses 94 complices répondent de 13 chefs d'accusation dont radicalisation, activité criminelle et facilitation d'un acte terroriste. Selon le bureau du procureur, Paul Mackenzie et ses co-accusés « ont adopté et promu un système de croyances extrêmes pour faciliter des actes violents fondés sur une idéologie ». Cette affaire tombe donc, selon le ministère public, sous le coup de la loi anti-terroriste.

La juge Leah Juma a fait part de sa détermination à faire avancer l'affaire, sans délai. Quatre journées d'auditions supplémentaires sont déjà prévues, du 22 au 25 juillet.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.