Le Kenya est toujours sous le choc après la découverte macabre de plusieurs corps dans la décharge de Kware, à Mukuru, un bidonville de la banlieue de Nairobi. Dimanche 14 juillet 2024, le chef par intérim de la police nationale s'est exprimé devant la presse, pour faire le point sur l'enquête. Le bilan s'élève à huit victimes retrouvées pour le moment, toutes des femmes. La police promet des résultats rapides, alors que la tension monte à Mukuru.
Trois semaines... c'est le délai que s'est donné la police kényane pour boucler son enquête. D'après Amin Mohamed, directeur des affaires criminelles, les victimes étaient âgées entre 18 et 30 ans. Toutes ont été tuées selon le même mode opératoire. La police n'écarte aucunes pistes : du culte religieux au tueur en série, en passant par un cartel de médecins crapuleux.
Pour garantir la transparence de l'enquête, le chef par intérim de la police nationale, Douglas Kanja a transféré les officiers du poste de Kware, voisin de la décharge de Mukuru. Il promet aussi une collaboration avec la société civile, lors de l'autopsie des victimes. Des mesures que salue Irungu Houghton d'Amnesty Kenya. « La police de Kware avait perdu la confiance de la population », écrit-il sur X.
La colère des habitants de Mukuru et la tension restaient fortes dimanche. Raila Odinga et d'autres opposants se sont rendus sur place dans l'après-midi et ont demandé des comptes aux autorités. Plusieurs organisations de la société civile se sont donné rendez-vous ce lundi devant la morgue de la capitale, pour le début des autopsies.