En Tunisie, 58 prétendants à la présidentielle ont commencé les procédures pour déposer leur dossier de candidature du 29 juillet au 6 août selon les chiffres de l'Instance électorale, l'ISIE. Ils doivent récolter 10 000 parrainages d'ici à la date butoir, et avoir un casier judiciaire vierge et Tunisien, musulman et âgé d'au moins 40 ans. Parmi eux, de nombreux opposants politiques emprisonnés qui peuvent se présenter tant qu'ils n'ont pas été jugés.
« Militez où que vous soyez », c'est le mot d'ordre lancé depuis sa cellule de prison par l'un des potentiels candidats à la présidentielle en Tunisie, l'avocat Ghazi Chaouachi.
L'opposant de gauche a annoncé sa candidature par un communiqué sur sa page Facebook le 15 juillet 2024, alors qu'il est emprisonné depuis février 2023, dans l'attente d'un procès. Il dénonce la « politique autoritaire du pouvoir en place », et l'absence d'espace de dialogue et annonce avoir déposé plainte face aux difficultés administratives qu'il rencontre pour obtenir son extrait de casier judiciaire et le formulaire de récolte des parrainages.
Des problèmes que d'autres opposants emprisonnés et potentiellement candidats rencontrent également. Parmi les autres candidats, d'anciens militaires ont fait leur retour sur la scène politique, des opposants actuellement à l'étranger et même un cardiologue, ainsi que des soutiens de Kaïs Saïed. Bien qu'il ait indiqué la date de l'élection, le président Saïed n'a pas pour le moment officialisé une éventuelle candidature.