Kenya: Deux hommes interpellés dans l'affaire des corps découverts à Mukuru

(Photo d'archives) prison

Au Kenya, deux nouvelles arrestations ont eu lieu dans l'affaire de Mukuru. Lundi, la police avait déjà présenté un premier suspect qu'elle soupçonne d'être un tueur en série. D'après la direction des affaires criminelles, il a avoué le meurtre de 42 meurtres de femmes.

La police a appréhendé deux nouveaux hommes mardi. Le premier, Amos Momanyi Mogusu, a été interpellé à la sortie d'un bar de Nairobi, selon un communiqué de la direction des affaires criminelles. Une fois de plus, c'est grâce au téléphone portable d'une des victimes, Roselyn Akoth, que les enquêteurs sont remontés jusqu'à lui car le suspect était en possession de l'appareil.

Le second interpellé est Moses Ogembo, un résidant de Mukuru qui a vendu le téléphone au premier. Chez lui, les enquêteurs ont trouvé 154 téléphones portables. Lors de l'interrogatoire, Moses Ogembo reconnait avoir acheté plusieurs smartphones de seconde main à Collins Jumaishi Kalusha, le principal suspect dans cette affaire.

Dans un communiqué, la direction des affaires criminelles affirme avoir trouvé dans son appartement de nouveaux éléments accablants. Parmi eux : une taie d'oreiller et un t-shirt ainsi que des outils comme un marteau, une paire de pinces, des couteaux et des ciseaux, tous maculés de sang.

Depuis ses premiers aveux, Collins Jumashi Kalusha a néanmoins changé sa version des faits. Mercredi, devant la Cour de Makadara, qui devait décider de sa détention provisoire, son avocat a affirmé que les aveux de Collins Jumashi Kalusha ont été obtenus sous la torture. Cela n'a pas empêché le juge d'ajouter 28 jours de détention supplémentaire.

Enfin, les corps retrouvés dans la carrière ne sont pas liés aux manifestations des semaines passées, selon le porte-parole du gouvernement, Isaac Mwaura. Pour ce dernier, qui tente de faire taire les suspicions de la société civile qui continue de suivre l'affaire, les 10 corps retrouvés à Kware « sont liés à des féminicides et non à des assassinats politiques ».

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