Au Kenya, la police a déclenché aujourd'hui une opération majeure de sécurité après la fuite d'un tueur en série présumé et de 12 autres personnes d'un commissariat de la capitale kényane, Nairobi. Une chasse à l'homme est en cours depuis ce matin. C'est la deuxième fois en moins de six mois qu'un suspect dans une affaire d'importance parvient à s'enfuir pendant sa détention.
Les autorités parlent d'un tueur en série psychopathe ou encore d'un vampire. À 33 ans, Collins Jumaisi, a avoué avoir assassiné 42 femmes depuis 2022, à commencer par son épouse.
Mi-juillet 2024, les corps mutilés d'une dizaine de femmes, enfermés dans des sacs plastique, ont été retrouvés dans une décharge abandonnée, dans le sud de Nairobi. Trois jours plus tard, le tueur présumé a été arrêté dans un bar de la ville et détenu, depuis, au commissariat de police, en attendant la clôture de l'enquête.
Et c'est en effectuant leur visite de routine dans les cellules vers 5h, ce matin, que les policiers ont découvert que Collins Jumaisi et 12 immigrés illégaux érythréens avaient pris la fuite, et ce, en découpant le grillage métallique.
Selon la police, l'évasion a été facilitée par des complicités, puisque les officiers étaient déployés en masse pour garder le commissariat. Huit policiers en poste de nuit ont été placés en garde à vue et une enquête a été ouverte. « Toute personne reconnue coupable devra faire face à la loi », selon les mots du chef de la police par intérim. Cette évasion se déroule dans un contexte où les forces de sécurité sont sous pression depuis la mort en juin de dizaines de personnes lors de manifestations contre les projets de hausses de taxes du gouvernement. C'est aussi la deuxième fois en moins de six mois qu'un suspect parvient à s'enfuir pendant sa détention.
Depuis que les détenus se sont enfuis, « une opération majeure de sécurité est en cours » pour les retrouver, selon la police kényane.