Après les derniers affrontements de Tinzaouatène, cette localité malienne située à la frontière algérienne, l'armée malienne publie un nouveau communiqué alors qu'on enregistre la première réaction d'un groupe affilié à Wagner. Ces deux alliés sur le terrain dans le nord du Mali contre les rebelles du Cadre Stratégique et Permanent (CSP) reconnaissent avoir subi un revers, en tout cas des pertes.
Au Mali, l'État-major des armées affirme dans un communiqué qu'à un certain moment des combats, ses soldats ont été encerclés par, je cite, « une coalition des forces terroristes du Sahel ». « la bravoure et la détermination de nos soldats n'ont pas permis d'éviter un nombre important de pertes en vies humaines et matérielles », poursuit le même communiqué.
Bamako ajoute que l'ennemi a également utilisé contre ses troupes des véhicules kamikazes. La violence des combats est confirmée par des médias officiels russes qui citent le groupe paramilitaire Wagner avec d'autres détails. Sur le terrain, une tempête de sable a permis aux groupes armés d'augmenter leurs effectifs jusqu'à 1 000 personnes. Des drones ont été utilisés contre les soldats maliens et les combattants de Wagner.
Deux personnages russes importants auraient été tués lors des combats : le spécialiste de la propagande de Wagner dans le monde et un commandant militaire du groupe plus connu par son surnom « Proud ». Son dernier message radio avant de mourir : « Nous ne sommes plus que trois, nous continuons à nous battre ».
Malgré la débâcle des FAMa et de leurs supplétifs de Wagner à Tinzaouatène et les pertes subies, John Lechner, chercheur américain spécialiste du groupe Wagner, estime que : « cela n'a pas entamé la confiance des autorités maliennes dans les mercenaires russes ». Joint par RFI, il estime que « Bamako aimerait sans doute plus d'investissement de la part de la Russie dans la lutte contre les rebelles ». L'épisode Tinzaouatène devrait amener, dit John Lechner, « à une réorganisation de l'offensive et à la continuation de la guerre ».