Le breaking, communément appelé la Breakdance, sera potentiellement l’une des nouvelles disciplines incluses dans les sports urbains qui s’exécuteront du 9 au 10 août sur La place de « La Concorde », l’un des sites emblématiques choisit pour abriter ces étapes des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Ces 33ᵉ éditions sont marquées par de nouvelles disciplines parmi lesquelles le Breaking qui englobent 36 athlètes dont 2 Marocains. Le continent a le regard rivé vers ces derniers, le b-boy Bilal Mallakh et la b-girl Fatima Zahra El Mamouny, uniques Africains en lice. Ce sport issu de la culture hip-hop s’est développé aux États-Unis dans les années 1970. Il a fallu attendre les années 1990 pour que les premières battles internationales soient organisées. Puis 2024, pour les voir aux Jeux Olympiques de Paris.
Reconnu comme sport de haut niveau en France depuis 2019 et inscrit dans le catalogue de la Fédération Française de Danse (FFDanse), le breaking fait son apparition aux Jeux. Un essor significatif pour cette branche du hip-hop. Selon les membres du collectif français Break Dance Crew, le terme « Break-Dance » a été créé par les médias américains au début des années 80, à la suite des différents films cinématographiques tels que : Beat Street, Breaking, Flash Dance ou encore Wild Style.
Anciennement appelée « B-boying » pour les adeptes, cette danse née dans le Bronx à New-York, se voit être adoptée et vulgariser par les cultures populaires sous les expressions « Break-Dance » ou simplement « Breaking ».
L’Essor du Breaking
Aujourd’hui, le Breaking peut être considéré comme étant un sport acrobatique qui se pratique sous forme de duels appelés Battles durant lesquelles s’affrontent des équipes surnommées les Crews. Le principe reste dans la même dynamique, les danseurs s’affrontent à tour de rôle durant une performance dans laquelle ils enchaînent des mouvements de jambes et figures au sol, le tout en musique. Ces exploits délivrés par les athlètes du Breaking (b-boys et b-girls), ont convaincu le Comité International Olympique (COI) à faire un essai de cette discipline lors des Jeux olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires, en 2018.
Le COI l’avait intégré au programme des épreuves. Présent en tant que sport additionnel, il fait dorénavant partie de la grande compétition, à Paris, et se tiendra du 9 au 10 août.
Un déroulement optimal des épreuves
Ceux sont 32 danseurs/Athlètes (16 b-boys et 16 b-girls) du monde entier, soigneusement sélectionnés, qui prendront part aux épreuves de Breaking.
S’agissant des règles, les b-boys et b-girls, s’affronteront par genre lors d’un battle en un contre un, mêlant performance physique et artistique sur une piste aménagée pour l’occasion. Selon Omar Remichi, vice-champion du monde par équipe et actuel entraineur de l’équipe de France de Breaking: « cette confrontation est comme un esprit de boxe ou d’autres types de sport de combat, où nous sommes face à face, l’un pose une action et tu te dois de répondre par une autre action ».
Ces athlètes devront tour à tour (deux passages chacun) improviser leurs figures en fonction de la musique délivrée par un DJ. Aucun son n’est connu à l’avance, ils devront s’adapter sur divers styles de musique, qui peuvent être de la Funk ou du Hip-Hop. D’où ces deux principes essentiels : L’adaptation et L’improvisation.
À noter qu’il y aura deux minutes de pause entre chaque battle pour que le jury, composé de trois à cinq juges (toujours un nombre impair pour éviter les égalités), puisse délibérer par comptage de points. Les figures ne sont pas comptabilisées en points précis. La prestation est analysée selon quatre critères : l’attitude, le toprock, le footwork et les powermooves. Le toprock désigne les pas de danse effectués avant de passer au sol. Quant au footwork, ce sont les jeux de jambes effectués très rapidement. Les powermooves concernent les mouvements aériens.
À la fin des prestations, le vote s’effectue à main levée. Les épreuves débuteront en Round Robin, puis Quart de finale, demi-finale et enfin finale.
