Les femmes du continent célèbrent aujourd'hui, la "Journée de la femme africaine" dans le but de magnifier le rôle important que les femmes ont joué dans les processus de paix et de solidarité en Afrique.
Au seuil des indépendances africaines, les femmes du continent ont démontré un engagement remarquable en faveur de la paix et de la solidarité, ce qui leur a valu ce jour mémorable.
L'existence de cette journée remonte au 31 juillet 1962 à Dar es Salaam en Tanzanie où des femmes de tout le continent africain s'étaient réunies pour la première fois et avaient créé la première organisation de femmes, la "Conférence des Femmes Africaines" (CFA).
Le rôle historique joué par les femmes en Afrique témoigne de leur capacité de réaliser et de conduire les changements sur le continent.
Aujourd'hui, en 2024, le continent est en train de faire face à de nombreux défis tels que le changement climatique, les crises géopolitiques, la menace terroriste entre autres. A cet égard, il est impératif de poursuivre l'héritage des pionnières de la paix et de la solidarité pour répondre à ces défis en s'appropriant des Objectifs de Développement Durable (ODD) et de l'Agenda 2030.
Pour ce faire, il est essentiel de respecter l'égalité des sexes pour que les femmes puissent occuper des postes stratégiques dans les instances gouvernementales qu'elles méritent car, non seulement elles en sont capables, mais il faut noter que le développement du continent ne se fera pas sans l'apport de ces braves dames.
L'Afrique a vu des femmes devenir Présidentes et Cheffes d'État telles que Son Excellence Ellen Johnson Sirleaf du Nigéria, SEM Malawite Joyce Banda, SEM Sahle-Work Zewde de l'Ethiopie et SEM Samia Suluhu Hassan de la Tanzanie, un phénomène attribué aux exemples précurseurs de nos aïeules qui ont créé l'Organisation panafricaine des femmes (OPF) et soutenu activement l'adoption du Protocole de Maputo. Adopté en 2003, c'est un cadre juridique pour la protection des droits et des libertés des femmes et des jeunes filles en Afrique.
Dans une déclaration conjointe de l'UA, faite à l'occasion de cette journée, on note que L'Union africaine et la Commission africaine ont travaillé sans relâche pour contribuer à ces vents positifs de changement sur le continent.
Selon le document, grâce à des politiques, des déclarations et des lois non contraignantes, les institutions ont fourni aux États membres et aux femmes d'Afrique des outils à utiliser pour promouvoir et protéger les droits des femmes.
Parmi eux, la Décennie de la femme africaine sur l'approche locale de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes (2010-2020) a cherché à renforcer les engagements et la mise en œuvre de programmes visant à promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes à partir d'une approche locale.
La même source indique qu'il y a aussi la Décennie de la femme africaine pour l'inclusion financière et économique qui vise à accélérer la mise en œuvre de la DFA II et à promouvoir des actions en faveur de l'inclusion financière et économique des femmes à travers des politiques et des initiatives aux niveaux national, régional et continental.
Pour ce qui est de l'Agenda 2063, il place les femmes et les filles au centre du développement de l'Afrique et s'engage à adopter une approche inclusive pour le succès du continent africain, renseigne le document.